[Test] James Bond 007 : Blood Stone - PS3/360/PC



Éditeur : Activision
Développeur : Bizarre Creations
Date de sortie : 5 novembre 2010


Après une période de disette, le fringuant agent secret est de retour sur nos consoles. Réalisé par les protégés du studio Bizarre Creations (à qui l'on doit Metropolis Street Racer ou encore la série Project Gotham Racing), ce Blood Stone se déguste à la manière d'un bon film d'action à l'américaine. James Bond a toujours le chic pour se retrouver dans des situations inconfortables et il va le prouver une nouvelle fois. A noter que c'est Daniel Craig qui reprend le rôle du célèbre agent.


En terme de gameplay, le jeu ne réalise aucune prouesse et reprend des recettes bien connues. Jeu d'action à la troisième personne, tout débute alors que le sommet du G20 est menacé par des terroristes. En deux trois mouvements, on passe des phases d'action (l'arsenal est plutôt varié sans être original) à des courses poursuites effrénées. Le rythme est haletant et il n'y a que durant les phases d'infiltration qu'on respire un tantinet. Il faut dire que les phases à pied sont bien équilibrées, avec des gunshots explosifs (bien que l'interactivité soit limitée à des barils et autres bonbonnes de gaz) et des combats en un contre un très dynamiques. On regrette de ne pouvoir participer plus directement à ces rixes, puisqu'un bon timing avec le bouton d'action suffit pour casser des dents (une séquence se lance). Pour le reste, c'est du classique, avec un réticule de visée. A noter qu'il est possible d'utiliser le téléphone portable pour se repérer et connaitre le chemin à suivre (vu que le jeu est assez facile, essayez de vous en servir un minimum).

Grâce à l'expérience du studio, on pouvait s'attendre à des courses poursuite de grande qualité, et il faut avouer qu'elles font leur petit effet. Même si les modèles physiques sont bien moins poussés que dans une simulation, il ne faut que quelques secondes pour effectuer de beaux dérapages contrôlés. En même temps, vu la vitesse de défilement, le contraire aurait été dommage. La plupart des courses poursuite se font à bord de bolides ronronnants, mais on apprécie le passage avec le bateau au tout début du jeu. La richesse de ce James Bond vient de son scénario qui nous fait voyager aux quatre coins du monde. Les développeurs ont pris un malin plaisir à dépayser le joueur avec des environnements de toute beauté (bien que cloisonnés et souvent constitués de "couloirs" à suivre). Grèce, Thaïlande, Turquie, France, autant de destinations qui évitent tout ennui. Et c'est sans doute là que le titre d'Activision s'en sort le mieux : ça pète dans tous les sens, sans s'arrêter et on en redemande.

Pour autant, on ne peut pas oublier certaines tares énervantes. Dès le début du jeu, on ne peut qu'être déçu de la mauvaise qualité de la synchronisation labiale. Les dialogues collent rarement avec le mouvement des lèvres, voire jamais. J'ai également un peu de mal, personnellement, avec la voix de Daniel Craig. Je ne sais plus exactement s'il s'agit du doubleur officiel. En tout cas, j'accroche pas. On peut regretter également l'architecture du jeu, ressemblant à une galette Playstation 2. Je m'explique : de manière générale, le jeu est beau, fluide et agréable à parcourir, mais on aurait aimé des environnements beaucoup plus ouverts. Du début  à la fin, on est un peu sur un rail, malgré la présence de quelques accrobaties. Le level design est sobre et ne se permet guère de folies. C'est comme si le soft s'était arrêté à la génération précédente tout en disposant des moyens actuels.


Sorti de là, on ne peut nier que ce James Bond 007 : Blood Stone est un titre correct. Il se termine vite (environ 6 heures) mais il ne faut pas cracher dessus pour autant. Les effets graphiques sont de qualité et la musique est signée par un grand nom du jeu vidéo, puisqu'il s'agit de Richard Jacques (HeadHunter, Sonic R, Mass Effect...). A noter que la demoiselle du jeu (que serait James Bond sans une femme ?) n'est autre que Josh Ross, la belle chanteuse et actrice britannique. D'ailleurs, elle signe le thème principal avec Dave Steward. Autant dire qu'il y a du beau monde. Dommage que les développeurs n'aient pas pris un peu plus de risque. J'ai peur que le prix du jeu ne l'aide pas, d'où la note. Et le multi n'y change rien.







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