31 oct. 2012

IG Mag #23 - HALO 4


Le numéro 23 d'IG Mag sortira le 23 novembre (facile à retenir du coup !) prochain. Au programme, l'équipe s'est encore pliée en quatre pour obtenir de belles interviews et préparer de beaux dossiers. Voici un petit aperçu de ce qui vous attend : 

Interview HALO 4 + critique du jeu
ZombiU
Assassin's Creed 3
Forza Horizon
Need for speed 
Metal Gear Rising
Devil May Cry
Far Cry 3
Wargame : Airland Battle

Pour la partie rétro, il y aura le making of de Lemmings (l'original et ses premières suites) ainsi que les coulisses de la conception de la Lynx d'Atari. Sans elle, la Game Gear de SEGA n'aurait peut-être jamais vu le jour (vous comprendrez pourquoi dans le dossier) et Nintendo a été approchée pour sa fabrication (et oui !). 




29 oct. 2012

Participation à un podcast sur Sonic !

Peu spécialiste de l'exercice, je n'ai pourtant pas hésité à répondre à la sympathique invitation du site Je Game Moi Non plus, afin de participer à un podcast dédié à Sonic et tout ce qui l'entoure. A la différence d'autres émissions du web, Medhi et ses comparses analysent de manière très précise la mascotte de SEGA. C'est tout simplement passionnant ! Le podcast s'étend sur près de deux heures et intéressera toutes celles et ceux qui s'intéressent à l'univers de SEGA et du hérisson. On en a également profité pour livrer de nombreuses anecdotes (même si nous n'avons pas eu le temps de parler de tout ce que nous voulions), à la fois sur le jeu et sur la conception du livre. Enjoy !

Cliquez sur le logo de JGMNP pour écouter le podcast



28 oct. 2012

Test - Assassin's Creed 3 - 360/PS3


Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Date de sortie : 31 octobre 2012


Bien de l'encre a coulé sous les ponts depuis les aventures d'Altaïr au temps des Croisades. En 2007, la nouvelle franchise d'Ubisoft a mis une véritable claque à toutes celles et ceux qui ont pu s'y essayer. Depuis, chaque année fut marquée du combat incessant entre l'ordre des Assassins et celui des Templiers. Après trois épisodes se passant dans la Rome Antique - et Constantinople - (personnellement, je n'ai jamais vraiment accroché à cette époque, malgré le charisme d'Ezio), Ubisoft Montréal a décidé de quitter le Vieux Continent pour accoster en Amérique. Assassin's Creed III se devait être l'opus du renouveau, tout en suivant la ligne de conduite établie par l'original. Inutile de le cacher plus longtemps, cette galette (enfin 2 si vous avez une 360) va faire date et s'affirme déjà comme le meilleur épisode de la licence. Le jeu de l'année ? La question mérite vraiment d'être posée. 


Par où commencer ? On va essayer de faire le plus simple et précis possible, tant il y a de choses à dire sur ce bijou signé Ubisoft. Après une courte séquence d'introduction, donnant quelques bases pour les nouveaux venus, on assiste au retour de Desmond et de sa fine équipe. 2012 oblige, on ne sera pas surpris de passer par la case "tutorial". Celle-ci, bien amenée, permet de se rendre compte des progrès en matière de gameplay et d'animations. Les mouvements sont encore plus fluides que dans le passé, donnant l'illusion qu'on peut faire ce qu'on veut du héros. Une fois que la synchronisation est effectuée, on se retrouve dans la peau d'un certain Haytham Kenway, un homme fort et posé, qui ne fonce jamais tête baissée. Dans sa manière de communiquer et dans son self-control, c'est un personnage qui intrigue. Ne vous étonnez pas d'assister à de longues phases de jeu avec cet avatar, le scénario mettant un peu de temps à démarrer. Pourtant, à la fin du premier acte, vous risquez d'être tout retournés. Assassin's Creed III vient bouleverser la narration. En terme d'immersion, le jeu débute fort puisqu'on commence son périple en plein cœur d'un opéra. Même si on se demande comment les spectateurs ne détectent pas Haytham à jouer les acrobates, il faut avouer que cette mise en bouche est savoureuse. Après un rapide assassinat, il est temps de déguerpir en évitant d'éveiller les soupçons sur sa triste personne. Une chose est sûre, on s'y croit et la manette va être très difficile à lâcher.

Immersion dans un livre d'Histoire

Après sa mission réussie, Haytham embarque à bord d'un navire qui se dirige vers Boston. L'occasion d'assister et de participer à des séquences qui vont dynamiser la structure du jeu. On se balade en fond de cale pour prendre la "température" des marins et des badauds qui peuplent le vaisseau. Chacun vaque à ses occupations, donnant une impression de vie comme ce fut rarement le cas dans une œuvre vidéoludique. Sans révéler quoi que ce soit, ce long voyage est particulièrement bien retranscrit avec une tempête à braver et un vaisseau à semer. On en prend plein les mirettes jusqu'à l'arrivée à Boston. Une fois sur place, la baffe est encore plus radicale, avec une véritable ville virtuelle. Les gens discutent, braillent, travaillent, les enfants jouent, les chiens errent... on sent qu'Ubisoft maîtrise vraiment la notion de foule, comme on a pu le voir notamment avec la tarte de l'E3 : Watch Dog. Là, on est véritablement saisi par la beauté de cette ville américaine du XVIIIème siècle. Le tout est magnifié par des couleurs particulièrement bien choisies, avec des teintes pastels souvent sublimes. Malgré l'aliasing apparent, on apprécie le soin apporté aux détails et l'incroyable travail de reconstitution. Assassin's Creed III est une démonstration visuelle et sonore. Mais revenons à notre cher Haytham. On participe donc à une multitude de missions avec ce même héros. Entre deux objectifs, il est possible de s'adonner à plusieurs passe-temps, comme un jeu de société ou la recherche des pages de l'Almanach d'un certain Benjamin Franklin. Pour se balader en ville, il est tout à fait possible de monter sur un cheval histoire d'aller un peu plus vite. De mission en mission, Haytham façonne une vraie équipe. Tous ses membres auront une importance capitale dans la suite du scénario. Entre action, infiltration, sabotage, escorte, chasse... Assassin's Creed III livre une copie quasi parfaite. Bien entendu, de multiples quêtes annexes ponctuent les déplacements de notre brave gars, celles-ci se faisant de plus en plus nombreuses au fil de la progression. Mais pour comprendre, il faut parler du vrai héros de cette aventure : Ratonhaké:ton, alias Connor. 

Anatomie d'un coeur déchiré

Mi-indien (Mohawk), mi-britannique, ce garçon vit une enfance difficile jusqu'à grandir et développer l'expérience d'un véritable assassin. Et croyez-bien qu'on ne revêt pas le costume blanc d'un simple coup de tomahawk. On participe à une vraie initiation au cœur de la forêt, avec tout ce qu'elle représente comme règles. Les animaux peuvent être chassés afin de les dépecer et récupérer leur viande et leur peau (pour ensuite les revendre et récupérer des bonus et autres items). Un grand nombre d'espèces peuple les bois, les falaises et les torrents de ces terres américaines. Pour les débusquer plus facilement, il est possible d'utiliser les indices laissés sur place, tels que leurs traces de pattes. Ubisoft a mis en place tout un écosystème et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça fonctionne à merveille. Avec Haytham, les déplacements se font avec aisance, mais Connor est encore plus souple et agile. Avec lui, la cime des arbres peut devenir une seconde nature, et on prend d'ailleurs un malin plaisir à se grimer en Tarzan (mais avec plus de classe), tout en profitant des superbes animations. Au fil de l'aventure, on va de rencontre en rencontre, jusqu'à revivre des pans entiers de l'Histoire américaine, comme la célèbre Tea Party. Assassin's Creed III prend le joueur et ne le lâche plus. Encore plus nerveux et varié que ses prédécesseurs, le jeu profite, comme expliqué plus haut, des phases en navire (et également une séquence de vol avec un aigle) mais aussi de passages très forts avec Desmond (qui gagne en charisme, il était temps !). Là où les autres épisodes étaient un peu lourdingues à ce niveau, Assassin's Creed III pousse le vice jusqu'à un niveau où l'on surplombe Manhattan. Juste somptueux et grisant !

Le lourd apprentissage 

Jeune indien fougueux et naïf, le désormais nommé Connor va parvenir à convaincre un vieil homme, appelé Achilles, qui va tout lui apprendre. Si le scénario s'appuie toujours sur la lutte fratricide entre les Assassins et les Templiers, la mise en scène est beaucoup plus travaillée et l'intrigue est mieux racontée. Dès les premiers pas de Connor, on reste stupéfait devant le réalisme de l'environnement, avec le paysage à perte de vue, les falaises, les passages dans les grottes, dans les bois, dans l'eau... En fait, c'est simple, on n'a qu'une envie, c'est grimper pour avoir le plus beau panorama. Et que dire des effets spéciaux, avec la fumée, la poussière, la mer déchaînée, les torrents, la végétation, les ombres, la neige... le tout porté par des lumières à tomber. Assassin's Creed III est déjà une telle tarte sur consoles, qu'on n'ose imaginer ce que ça va donner sur PC (22 novembre). Proposant plusieurs zones (il est possible de se rendre rapidement d'une zone à une autre et Boston n'est pas la seule ville disponible dans le jeu) aux environnements très variés, le titre d'Ubisoft possède une durée de vie plus que convenable, qui peut être plus que doublée avec les quêtes annexes. Pour le multi, ceux qui se sont éclatés avec celui de Brotherhood se retrouveront en terrain conquis. Les maps possèdent un level design excellent et il est toujours possible de se la jouer furtif, voire d'humilier ses adversaires. On note d'ailleurs la présence d'un mode Coop jusqu'à 4 joueurs, appelé la Meute, où on lutte en équipe contre l'IA. Sinon, pêle-mêle, nous avons oublié de citer les combats contre certains animaux féroces (ours, élan, puma...), les quelques QTE qui ponctuent l'aventure, les affrontements avec les "tuniques rouges" encore plus instinctifs qu'auparavant (et parfois hallucinants dans les mouvements). On retrouve la vision de l'aigle, les sauts de l'ange, le radar ou encore l'intelligence artificielle assez redoutable (malgré quelques couacs). Il faut également noter que les passages en navire sont encore plus jouissifs avec Connor, dans la mesure où on peut réellement prendre la barre et donner l'ordre de faire parler la poudre. Assassin's Creed III est une merveille à quasiment tous les niveaux, on peut même caresser les chiens en ville ou donner à manger aux cochons. Quelques bémols cependant : l'aliasing assez persistant et certaines errances dans les scripts (il m'est arrivé de devoir recharger un dernier checkpoint car le script était bloqué). Il y a également un léger clipping sur certains éléments du décor et sur les personnages dans les rues. On regrette parfois de trop grands nappes de brouillards (pour atténuer la "souffrance" de la console, véritablement poussée dans ses retranchements ultimes) et il est toujours rageant de se faire bloquer par le programme pour avoir franchi une zone non prévue. Mais franchement, à part ça... 

Assassin's Creed III, par sa variété, sa réalisation, ses bonnes idées par dizaine, sa mise en scène, son scénario ou tout simplement sa globalité est tout simplement un titre immanquable. Même sans avoir fait les autres, on ne peut être qu'happé par cette épopée au cœur du XVIIIème siècle. Les doublages français sont fantastiques et les musiques, certaines thèmes se situant dans la veine du film Le Dernier des Mohicans, sont absolument extraordinaires (vivement l'O.S.T !). Le passage du sauvetage de la rivière est vraiment exquis. Après Watch Dog à l'E3, Ubi livre une nouvelle bombe. On s'y attendait mais si, comme moi, vous êtes parvenus à éviter un max de trailers... vous n'allez juste pas en revenir. Moi qui n'avait pas trop accroché au trois derniers... j'ai été plus que conquis. Oui, il s'agit de mon jeu de l'année !


Liberté : État d'une personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère. C'est aussi l'état d'une personne qui n'est ni prisonnière, ni sous la dépendance de quelqu'un. Avec Assassin's Creed III, vous allez revivre le joug des Britanniques sur le peuple amérindien, et la révolte des Colons américains, les fameux "Patriotes". Vous allez vivre les pressions que subissaient les habitants de la côte Est, le pouvoir allant jusqu'à leur voler tous les biens qu'ils possédaient. De la Tea Party à la Guerre d'indépendance, Assassin's Creed III revisite l'Histoire et nous transporte dans l'un des jeux cultes de ces dix dernières années. Pour ça, merci Ubisoft !



26 oct. 2012

IG Mag - Nintendo : disponible !

Dès aujourd'hui, vous pouvez vous procurer le IG Mag hors-série Spécial Nintendo. Ce pavé de 240 pages revisite toutes les consoles les plus connues du constructeur jusqu'à la Wii U. 7 portraits de personnalités chères à Nintendo sont également de la partie, ainsi que deux dossiers totalement exclusifs (avec interviews) sur ZombiU et Rayman Legends. On a mis plusieurs mois à le finaliser donc j'espère que vous l'apprécierez :) Bonne lecture d'avance !


Deux couvertures sont disponibles

18 oct. 2012

Model 2 Collection !

Scud Race et Daytona USA 2 (version arcade) se rapprocheraient-ils de nos consoles ? C'est ce qu'on pourrait penser à l'annonce de Model 2 Collection qui devrait réunir tous les hits de la célèbre carte d'arcade de SEGA. Pour l'heure, la présentation en vidéo donne envie avec des softs aussi marquants que : Virtua Fighter 2, Fighting Vipers, Virtua Striker, Virtual On ou encore Sonic : The Fighters. Dans l'absolu, il semblerait que ces jeux soient proposés de façon individuelle sur le PSN et le Xbox Live. Mais on peut se mettre à rêver d'un pack les réunissant. Affaire à suivre ! Quoiqu'il en soit, vivement Model 3 Collection ; ) 


16 oct. 2012

IG Mag HS Spécial Nintendo

Assez overbooké pour le moment, je vous invite à découvrir le communiqué de presse du prochain hors-série IG Mag qui retrace l'histoire de Nintendo à travers ses consoles et ses jeux. Cet hors-série a été débuté il y a déjà plusieurs mois (pour ma part, je me suis occupé de la NES, de la Nintendo 64 ainsi que des Game & Watch) et devrait plaire à toutes celles et ceux qui sont fans de la marque du plombier, mais aussi on l'espère, aux autres. Deux couvertures seront disponibles et sont totalement exclusives, car réalisées par des artistes d'Ubisoft. Elles font jaser, certains estimant qu'elles sont hors-sujet par rapport au thème du hors-série justement, tandis que d'autres pensent que des gros chèques ont été signés. Bien entendu, tout cela est une aberration et cela démontre une nouvelle fois que la différence fait peur aux gens. Un mag, ce n'est pas seulement une couverture, c'est aussi tout un contenu. C'est dingue comme certaines personnes déblatèrent, pour rien, pendant des heures sur une simple couv'. Ces couvertures ne sont pas hors-sujet dans la mesure où Nintendo fait un appel du pied aux gamers avec sa future Wii U (qui débarque très prochainement, le 30 novembre). Elles sont différentes et non pas basées sur le sempiternel pif de Mario et confrères. L'originalité, est-ce réellement un mal, surtout quand on peut avoir des couv' aussi splendides ? Bref, voici le com ; )

Un numéro hors-série d’IG Magazine dédié à Nintendo
sera en kiosque le 26 octobre


Ce 5e hors-série proposera un panorama de toutes les consoles Nintendo, chacune avec ses jeux emblématiques, des Game & Watch à la Wii U.

Il comportera des portraits des grandes figures de Nintendo, dirigeants ou créateurs, avec, entre autres, Gunpei Yokoi, Shigeru Miyamoto et Takashi Tezuka.

Ce numéro proposera aussi une visite dans les coulisses de deux titres du line-up de la Wii U : ZombiU et Rayman Legends. Deux illustrations exclusives ont d’ailleurs été réalisées pour cette occasion. Parmi les personnes interviewées, on retrouve aussi Michel Ancel, créateur de Rayman.
Ce hors-série de 240 pages sera mis en vente au prix de 9,90 euros, avec deux couvertures différentes, spécialement dessinées par les équipes d’Ubisoft pour le magazine.


2 oct. 2012

Test - Resident Evil 6 - 360/PS3



Éditeur : Capcom
Développeur : Capcom
Date de sortie : 2 octobre 2012

1996. Racoon City. Le manoir, les zombies, la ville rayée de la carte, tout ceci n'était donc que le début. Pour la première fois dans un Resident Evil, vous allez véritablement plonger dans un film de zombies, où action et scènes chocs s'enchaînent à une vitesse folle. Déjà amorcé avec Resident Evil 4 et surtout 5, le virage est encore plus prononcé avec cette édition tant attendue. A défaut de pneus qui crissent, ce sont carrément les dents des fans de la première heure qui vont se mettre à tomber, et pas pour la bonne raison. Resident Evil n'est plus du tout ce qu'il était. Capcom a décidé de livrer un blockbuster avec des pointes de "fanboyisme" par dizaines. Les clins d'oeil sont hyper nombreux, les séquences sont d'une intensité phénoménale et on en prend véritablement plein les mirettes. En revanche, pour ce qui est de la peur, il faudra repasser. Avec le casqué vissé sur les oreilles et un noir complet, je n'ai pas sursauté une seule fois. Pour faire court, et avant de présenter en détails cette production qui risque de faire un carton (le contraire serait étonnant), on peut dire qu'il s'agit d'un jeu d'action fantastique, bien que blindé de défauts, mais d'un très mauvais Resident Evil. Lumière sur une plongée dans les abysses dont on ne ressort pas indemne. Loin de là...

Resident Evil 6 est construit sur le modèle d'un scénario avec plusieurs personnages jouables. Chacune des trois campagnes (plus une cachée) se parcourt avec deux protagonistes. Les amateurs de la série seront ravis de revoir des têtes connues comme Leon Kennedy, Chris Redfield ou encore Sherry Birkin, tout en faisant connaissance avec Helena Harper, Pier Nivans ou le très charismatique Jake Muller qui n'est autre que... non, même si l'identité de ce dernier a été révélé sur le net, il est préférable de vous laisser la découvrir par vous-mêmes. Plutôt que de s'encombrer d'un quelconque choix, il est assez intéressant de suivre l'ordre indiqué ci-dessus, donnant une vision plus compréhensible du scénario. Car oui, vous pouvez jouer avec tous les personnages (selon les séquences, il peut y avoir quelques différences sympathiques dans la même campagne). Petit à petit, le puzzle se construit et on prend la mesure de la catastrophe qui s'annonce. Oui, Racoon City n'était que le début d'une menace qui va vous transporter aux quatre coins du monde. Avec un tel casting, le voyage ne s'arrête jamais. Si la Chine ou l'Europe de l'Est sont mises en avant, c'est surtout la variété des environnements qui interpelle, poussant à garder la manette en mains. Après les rues chinoises où immeubles et voitures en flammes sont légion (Resident Evil 2 inside), vous arpentez tour à tour une bâtisse rappelant le manoir de Racoon, un campus, une ligne de métro, un immeuble désaffecté, un cimetière, une cathédrale, un laboratoire secret, une cavité souterraine... et bien d'autres. Et encore, là, je ne parle que de la campagne de Leon et Helena. Chaque duo a son lot de décors inédits, même si il est regrettable de devoir se retaper, de temps à autre, la même séquence deux fois de suite. C'est notamment le cas lors de la rencontre des personnages des différentes campagnes. Par exemple, en Chine, il faudra vaincre deux fois le même boss dans le scénar' de Leon/Helena ou encore Sherry/Jake. Un peu dommage tout ça... On aurait également souhaité un ratio plus équilibré des environnements sombres et colorés. Parfois, on se demande si ce n'est pas une astuce pour atténuer certaines textures cradingues. Mais dans l'absolu, rien de méchant, l'intensité est telle qu'on en redemande.

Le poids de l'âge


C'est donc à un véritable film que l'on assiste durant près de 25/30 heures (sans se presser, il est inutile de rusher). La durée de vie, pour un jeu d'action, est remarquable. Même si certains copier-collers sont agaçants, c'est oublier tout le travail de modélisation qu'il y a eu derrière. On en prend véritablement plein la face ! Pourtant, toutes celles et ceux qui ont parcouru la démo l'ont noté : le gameplay n'est clairement pas à la hauteur des ténors actuels. Pas de miracle pour le produit final, Resident Evil 6 est totalement à la rue comparé à un Gears of War pour ne citer que lui. Le système de couverture est abominable, la caméra est souvent trop proche du héros empêchant toute anticipation et certaines commandes sont à se mettre une balle dans le crâne. J'en veux pour preuve les séquences "d'escalade" où on doit appuyer sur RT et LT (sur 360) avec un timing totalement incohérent. Et que dire de la phase sous-marine avec Leon/Helena qui fera arracher les cheveux à plus d'un joueur (surtout après avoir fait le Revelations de la 3DS). En clair, Resident Evil 6 est un tank aussi lourdingue à manœuvrer que Chris Redfield, véritable semi-remorque ambulant. Néanmoins, les mouvements sont plus "amples" avec des protagonistes comme Helena, Sherry ou encore Ada Wong, la revenante, qui est l'héroïne du dernier chapitre. La seule d'ailleurs à opérer en solo, bloquant par la même occasion la possibilité d'arpenter sa campagne avec un pote. Sachant que l'IA du binôme est moyenne (elle réagit plus ou moins bien selon les situations), c'est toujours pratique de se faire épauler par un être humain. 

Resident More Badass

Si Resident Evil Revelations était un RE pure souche, ce n'est plus le cas ici. Il est possible d'effectuer des finish moves (bien spectaculaires), les QTE sont assez fréquents mais bien fichus, le nombre de boss à occire est véritable impressionnant (il faut dire que certaines créatures sont des plus tenaces) et un système d'upgrade des armes est disponible. On retrouve bien évidemment les herbes rouges et vertes, pouvant être combinées. Désormais, il s'agit de cachets (sous forme de tablettes) à avaler en appuyant sur la touche RB. Ces derniers ne seront pas de trop, même si la difficulté du jeu n'atteint pas des sommets. Sans trop se forcer, il est possible de terminer celui-ci sans aucun problème. Toutefois, il ne faut pas hésiter à fouiller les environs (notamment les caisses) car il arrive fréquemment qu'on soit à court de munitions. Les énigmes, à part pour certaines, sont toujours aussi cul-cul la praline, avec des objets à débusquer pour ouvrir des portes, ou ce genre d'éléments ultra classiques. On aurait aimé que Capcom, vu l'immensité de son bébé, aborde les quatre campagnes de manière plus disparate. Dans ces conditions, celle de Chris/Pier apparaît clairement comme la plus bourrine. Celle de Leon/Helena offre un bon compromis entre action et "épouvante" tandis que l'aventure de Sherry/Jake est celle qui se démarque le plus, par la différence de caractères entre les deux protagoniste mais aussi par des séquences totalement assumées (le combat au dessus de la lave en fusion contre l'Ustanak est un grand moment). 

De la dynamite !

Niveau réalisation, le cinquième volet avait placé la barre très haut et son successeur peut se targuer de suivre cette tendance, même si le tout est vraiment trop inégal. Si certains décors sont absolument superbes (la Chine avec ses effets de lumière, un régal !), on regrette un manque d'originalité dans les zones fermées. C'est bien beau de vouloir astiquer un entrepôt ou un immeuble en ruines, mais on s'ennuie vite. Sorti de là, dans l'ensemble, c'est très correct avec des effets spéciaux vraiment réussis. Ainsi, les flammes léchant les carcasses des voitures ou la beauté des explosions devraient vous surprendre. Resident Evil 6 détonne à plusieurs reprises et il est impossible de ne pas apprécier les scènes cinématiques phénoménales ou la modélisation des différents héros. Les Japonais n'oublient pas le petit soupçon d'érotisme, comme c'est le cas avec Ada Wong ou encore Sherry Birkin, lors celle-ci est chichement vêtue. Les créateur sont d'ailleurs tenté d'apporter du réalisme dans le mouvement du petit haut qu'elle porte et de ses seins, mais ce n'est pas encore ça. L'anatomie féminine est l'un des plus grands mystères du média jeu vidéo. 

Émancipation pour grand public

D'une richesse folle, Resident Evil 6 tente de satisfaire tout le monde, quitte à annihiler à tout jamais son statut de survival horror. Les défauts sont nombreux, avec une maniabilité lourde, un rythme haché, des incohérences scénaristiques, un level design navrant ou plus généralement un retard dans quasiment tous les domaines. En revanche, c'est un jeu d'action incroyable, à la fois pour la portée de ses séquences (variées et spectaculaires), ses cinématiques menées tambour battant et ses paysages et environnements qui se renouvellent sans cesse. Alors oui, c'est un très mauvais Resident Evil. A part les personnages, le bio-terrorisme et les clins d'oeil à la saga, la progression ne ressemble en rien à un Resident Evil. On se situe plus dans un mix entre Gears of War, Resistance ou encore Uncharted. Le jeu s'inspire d'un peu de tout et n'importe quoi et perd son identité. Alors oui, les monstres et autres zombies ont fait état d'un soin extraordinaire (ils sont vraiment immondes) et il y a des passages plus calmes, mais c'est à peu près tout. Les fans des Resident Evil à l'ancienne ne pourront se contenter d'une telle production, qui est tout simplement sauvée par son nom, sa réalisation générale (la bande son est géniale et les doublages sont très réussis) et ses bonnes idées. Ces derniers doivent plus se tourner vers un Resident Evil Revelations sur 3DS, fabuleux de bout en bout. Tous les autres, fans d'action, de TPS et FPS, peuvent s'essayer à Resident Evil 6. Il y a peu de chance qu'ils soient déçus, même si la maniabilité est vraiment énervante par moment. Personnellement, j'ai adoré l'aventure (qui est complétée par les modes Mercenaires ou encore Chasse à l'Homme) mais je ne suis pas un amoureux de la série. J'aime beaucoup mais ce n'est pas ma saga préférée. Après, il serait dommage de rater une telle expérience, ne serait-ce que la campagne de Leon/Helena, dantesque. Capcom a accomplit une entreprise complètement dingue (on parle d'un staff de 650 têtes) et jouissive, mais aussi incroyablement déséquilibrée et bancale. Mais se la jouer acrobate, parfois, ça a du bon... et pas qu'un peu.