Test - Need For Speed Rivals - Xbox One/PS4


Éditeur : Electronic Arts
Développeur : Ghost Games
Date de sortie : 22 novembre 2013

Test également disponible sur www.total-manga.com


Ah, Need For Speed. Celles et ceux qui ont connu l'époque des années 90 se souviennent sans doute des premières photos sur 3DO : des bolides modélisés en 3D, des décors somptueux et une vitesse qu'on imaginait digne du titre du jeu. A l'instar de Road Rash, on voulait tous s'essayer à ces jeux de course de nouvelle génération. Au fil du temps, la série NFS (comme on aime l'appeler) s'est étoffée mais a fini par se perdre en route. L'un des opus les plus regrettés demeure l'incroyable troisième épisode intitulé Hot Pursuit. Ce dernier a fait un come back remarqué en 2010 et on s'attendait à ce que Criterion (les géniteurs de la saga Burnout) reprennent du service. C'est finalement le studio Ghost Games qui se charge de cette nouvelle édition. Et Need For Speed Rivals a bien des atouts à faire valoir.

C'est l'histoire d'un jeu de bagnole qui prône l'accessibilité et le fun immédiat. Dans Hot Pursuit, on pouvait, au choix, se mettre dans la peau de flics hyper équipés ou de fuyards qui n'ont peur de rien. Avec Rivals, la série s'appuie sur les bases du passé, tout en offrant un monde ouvert à la Most Wanted (celui de l'an dernier). La formule n'évolue que très légèrement et il va sans dire que les habitués risquent d'être déçus du manque d'évolution. Malgré tout, cet opus (testé sur Xbox One) demeure jouissif ! La réalisation flatte la rétine et l'ambiance survoltée des courses poursuite offrent de sacrées montées d'adrénaline ! Pour la révolution, en revanche, on repassera...

Une structure déstabilisante


Soyons clairs, au départ, on est un peu paumés. Après une courte présentation, le joueur est lâché dans la nature et se retrouve sur une carte assez imposante. Au volant d'un bolide choisi par nos soins, on gravit ainsi les étapes en participant à différentes épreuves. Il est ainsi totalement possible de suivre "l'histoire " (si on peut appeler ça comme ça)  en passant un à un les divers objectifs ou, au contraire, ne pas y prendre part. Chaque défi rapporte des points d'expérience (les SP) qui sont à utiliser dans le garage. Celui-ci est d'une importance capitale car c'est de là que tout débute. Vous pouvez ainsi accéder à des améliorations mécaniques (longévité, solidité, contrôle, accélération et enfin vitesse maximale) ou au contraire personnaliser votre véhicule en lui ajoutant divers vinyles ou en modifiant la peinture. L'autre section primordiale se situe dans les dispositifs de poursuite. Via les SP remportés en course, vous pouvez installer différents gadgets. On retrouve ainsi l'IEM, le champ électrostatique, le brouilleur, la herse, la mine ou le turbo. Autant d'atouts qui ne seront pas de trop durant vos folles escapades.

Une speedlist pour chaque pilote


Pour passer d'un chapitre à l'autre, il faut réussir toutes une série d'épreuves, compilées par trois. Chaque speedlist s'accompagne d'un thème précis : Course, Poursuite, Conduite. Les défis à réaliser s'étendent de la distance de drift à des courses contre la montre en passant par les interceptions. Si l'envie de passer du fuyard à la police vous titille, il suffit de revenir dans le garage et de choisir le camp adverse. Need For Speed Rivals fait dans l'efficace mais ne se détourne pas du chemin qui est le sien depuis des années. L'aspect MMO n'est pas désagréable, même si on aurait aimé que la carte ne se limite pas à ... 6 joueurs. Le choix peut paraître étonnant, mais les joueurs humains ne seront pas les seuls à vous défier ou mettre des bâtons dans les roues. En effet, l'intelligence artificielle gère plusieurs dizaines de véhicules sur le parcours. Et eux aussi sauront vous gêner dans votre progression. Bien entendu, le top du top reste de croiser des flics humains et de les défier (ou le contraire, poursuivre des fuyards). La Police gérée par l'IA est assez coriace et se montre redoutable dès que le niveau de recherche évolue. 

Une formule qui se cherche


Malgré la qualité indéniable du jeu, on ne peut que regretter la lassitude qui peut s'installer après une heure ou deux. Les épreuves ont tendance à tourner en rond et il est vrai que la carte n'a rien d'étonnant. Il y a pas mal d'endroits totalement désertiques, même si les environnements demeurent assez variés (mais on aurait aimé que la carte soit bien plus grande). Côté technique, que ce soit sur Xbox One ou PlayStation 4, Need For Speed Rivals n'impressionne pas mais reste très agréable à l'œil. Les effets de lumière sont vraiment magnifiques et on profite de bien plus de détails que sur current-gen. Il n'est pas rare de rouler et de se manger différents débris sur le pare-brise ou de voir la météo changer en temps réel, tout comme le jour tomber petit à petit. Le jeu est indéniablement soigné et demeure très immersif... Manque de chance, et c'est à ne rien comprendre, le frame rate est limité intentionnellement à 30 images par seconde. Non pas que cela soit terriblement gênant mais on ressent la différence quand on retourne sur Forza 5. Au final, Rivals est un bon titre mais qui ne conviendra sans doute pas à celles et ceux qui ont retourné les derniers NFS dans tous les sens. Dans le cas contraire, foncez !




De l'efficace pour la rétine ! Sans être le plus beau jeu du lancement des nouvelles consoles, il assure l'essentiel. Les environnements sont réussis (bien que peu originaux) et les différents effets visuels donnent du style aux courses.




Fluide et avec une bonne impression de vitesse, il ne manque à Need For Speed Rivals qu'une animation en 60 images par seconde. Pas de chance, il faudra se contenter de la moitié.




Très arcade, le jeu prône le fun à gogo ! Les véhicules se conduisent tous de la même manière et les accidents sont spectaculaires. C'est fun et la conduite reste efficace !


Les musiques assurent l'essentiel en étant à la fois variées et rythmées. Les bruitages sont dans la lignée des précédents NFS.





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