27 oct. 2017

Forza Motorsport 7 : Mécanique de prestige

À l’image des simulations de football, la cuvée annuelle des Forza est désormais un grand classique. La seule différence réside dans l’alternance entre la saga Horizon, prônant l’arcade en monde ouvert, et la série Motorsport, plus focalisée sur la conduite sur circuits. Fer de lance de la Xbox One X, ce septième épisode est placé sous le signe de la maturité. Contenu dantesque, réalisation d’enfer, mode solo immersif, bande-son entraînante, Forza Motorsport 7 sait appâter les pilotes et devrait terminer, sans trop de soucis, sur le podium des meilleures jeux de caisse de 2017. Cette critique, réalisée sur Xbox One S, sera mise à jour dès le 7 novembre, dès que le « monstre » de Microsoft sera dans nos mimines.

Comme on pouvait s’y attendre, les développeurs n’ont pas bouleversé l’interface du jeu. On retrouve ainsi rapidement ses marques grâce aux tuiles à la Windows 10. Accueil, solo, multijoueur, voitures, progression… Forza 7 est organisé sous la forme d’onglets qui donnent accès à différents modes et options. Première bonne surprise, le solo est beaucoup moins redondant qu’auparavant. Il donne en effet accès à six championnats eux-mêmes dispatchés en multiples épreuves et défis. De cette manière, on peut accéder à des bolides prestigieux sans passer des heures à se taper des courses au volant de yaourts poussifs. C’est aussi une bonne option pour varier les plaisirs grâce à des thématiques diverses : défis GT, courses de camions, bolides d’autrefois… Le tout fonctionne par un système de points (les SP) et on peut véritablement se faire plaisir sans avoir à réaliser l’ensemble des épreuves. En clair, il y en a pour tous les goûts et il vous faudra un bon petit moment pour boucler ce solo. À noter que celui-ci est agrémenté de rassemblements qui vous invitent à participer à différents défis (duel, slalom, course contre modèles d’antan, etc.), dont certains sont inspirés de la fameuse émission Top Gear. Vous aurez également à affronter le pilote professionnel Ken Block sur le circuit de Laguna Seca.

Un garage de milliardaire

Forza n’a jamais été avare en bagnoles et cet épisode est là pour le prouver. Comme on pouvait s’y attendre, le studio Turn 10 n’a pas fait les choses à moitié. Ce sont ainsi plus de 700 bolides qui ont été modélisés avec précision, auxquels il faut désormais ajouter un niveau de collection. En complément du niveau de pilote, celui-ci a pour but de marquer votre soif de collectionnite et s’appuie sur un véritable catalogue de bolides plus ou moins prestigieux. Cette manière de procéder est vraiment géniale dans le sens où l’accumulation de voitures prend tout son sens. Ce n’est pas des carcasses que l’on empile sans trop d’intérêt, puisque la diversité de votre garage vous permettra d’accéder à l’ensemble des catégories de championnats. Et bien évidemment, pour obtenir les cylindrées les plus prestigieuses, il va falloir à la fois démontrer vos talents de pilote… et ensuite casquer de façon généreuse ! Et pour cause, les prix semblent avoir été revus à la hausse par rapport à Forza 6, foutu mondialisme !

Simulation grand public

Sans surprise, Forza 7 reste un titre très accessible. Même s’il est possible de désactiver les aides pour avoir un semblant de simulation, le niveau d’exigence est à des années-lumière d’un Assetto Corsa ou même d’un Project Cars 2. Cela n’empêche pas le jeu de Microsoft d’être fantastique à piloter, que ce soit au volant ou à la manette. Les sensations de vitesse sont excellentes (désormais, la caméra vibre pour une immersion encore plus prononcée), on ressent chaque accélération, changement de rapport et perte d’adhérence. Si tous les bolides ne se conduisent pas de la même manière, il suffit de quelques tours de piste pour s’habituer au comportement de la voiture. Forza 7 n’est jamais frustrant et donne toutes les aides nécessaires pour que tout le monde, quelque soit son niveau, puisse s’amuser. Par rapport à sa grande sœur, cette suite se veut encore plus cohérente et plus précise. Sur piste, ces évolutions sont palpables dès les premières collisions, accélérations ou freinages. Comme le jeu profite de son fameux système Drivatar, on a véritablement l’impression d’y être grâce à des adversaires qui ne font pas n’importe quoi et qui tentent toujours de trouver la solution juste pour vous dépasser.

Une belle claque

Face à un Gran Turismo Sport très beau mais plus sobre, le protégé de Turn 10 fait office de feu d’artifice. Ultra coloré, il affiche des graphismes sublimes et tourne comme un charme sur Xbox One S. Certains regretteront probablement certains décors scintillants mais on oublie rapidement ces défauts visuels en pleine course. Comme on pouvait s’y attendre, les modélisations sont incroyables et la qualité des circuits (remplis d’animations en tout genre : hélico, avions, flash des appareils photo…) forcent le respect. Ce septième volet signe également l’arrivée de la météo dynamique, avec le vent, la pluie et même le gros orage menaçant. Les teintes employées sont véritablement sublimes et on ne saura que trop vous conseiller de profiter du jeu sur un écran HDR en 4K. On en prend vraiment plein les yeux, même si les plus grincheux seront déçus par le faible nombre de circuits ouverts face aux pistes plus classiques. On aimerait vraiment à l’avenir une multitude de course comme Rio de Janeiro, Prague ou encore les Alpes Bernoises. Mais vous vous en doutez, vu la réalisation, c’est du chipotage…


Année après année, la formule Forza s’améliore et profite de concepts excellents (outre le Drivatar, le joueur a accès à tout un système de récompenses avec des mods à activer pour gagner de l’EXP et des crédits). D’une richesse difficilement égalable, il n’est toutefois pas parfait. Si la météo dynamique est superbement réalisée, elle ne concerne malheureusement que la moitié des circuits et certains tracés sont moins soignés que d’autres. La piste Maple Valley souffre par exemple de portions vraiment datées (l’herbe sur le côté, couleurs un peu flashy). On peut aussi tiquer sur la partie online. Bien qu’elle soit toujours efficace, elle mériterait d’être plus originale, surtout avec GT Sport qui s’est invité dans la course. Pour faire simple, Forza 7 est un formidable jeu mais il n’a pas intérêt à trop se reposer sur ses lauriers s’il souhaite garder sa place sur le podium, surtout avec un Forza Horizon qui est de plus en plus extraordinaire et des concurrents qui tapent à la portière.

Conclusion du rédacteur : TRÈS BON


La série Forza Motorsport se pare d’un septième épisode très réussi. À la fois beau, complet et immersif, il s’impose sans mal comme l’un des meilleurs jeux de course de l’année. Mais face à une concurrence de plus en plus rugueuse, son classicisme pourrait à terme lui porter préjudice. Après, il faut bien avouer que son gameplay est excellent et qu’on prend un pied monstre à fouler l’ensemble des 32 tracés. Le garage est énorme et la durée de vie n’en est que plus conséquente. Mais à l’avenir, il n’y a pas de doute, les développeurs de Turn 10 vont devoir booster la formule et sans doute se pencher sur un multijoueur qui commence à se faire vieux.

Points positifs :

• C’est super beau
• L’ambiance sonore
• Le gameplay, accessible et passionnant
• Garage énorme
• Un mode solo réussi
• 2 joueurs en écran splitté
• Contenu renversant

Points négatifs :

• Quelques circuits moins travaillés
• Pas assez de pistes ouvertes
• Multijoueur trop classique
• Météo dynamique absent de certains tracés

Éditeur : Microsoft – Développeur : Turn 10 – Genre : Course – Sortie : 03 octobre 2017 – Plateformes : XBOX ONE, PC

26 oct. 2017

Knack 2 : Un bon jeu de plateforme pour toute la famille !

Parmi les exclusivités de la PlayStation 4, Knack premier du nom a eu bien du mal à faire sa place. Bancal et franchement difficile, le jeu de plate-forme de l’équipe de Mark Cerny n’a pas laissé de souvenirs impérissables. Conscient de ces écueils à la fois ludiques et graphiques, Sony Japon a décidé de donner une seconde chance au créateur et à ce drôle de personnage en manque de charisme. Aussi improbable soit-elle, cette suite a donc l’ambition de corriger tous les défauts de son ainé en plus de proposer une aventure bien plus solide et variée. Alors que le titre s’est pris de sales notes (pas partout néanmoins), il est temps de réhabiliter ses réelles qualités.

D’emblée, les premières minutes de Knack 2 mettent la misère à l’intégralité de l’original paru en 2013. Les personnages humains ont changé de look et les décors sont désormais bien plus travaillés et détaillés. Knack, quant à lui, reste fidèle à lui-même mais gagne en personnalité grâce aux nombreux dialogues in-game qui animent les parties. Dans ce premier niveau se déroulant au cœur de la ville, le jeu en profite pour montrer toutes ses qualités en matière de mise en scène : différents angles de caméra, de l’action, de l’humour, des QTE, etc. Soyons sérieux deux secondes, cela ne réinvente rien du tout mais c’est vraiment efficace et ça motive à poursuivre l’aventure, là où le premier titre nous plongeait en profond état de léthargie.

Un film d’animation pour petits et grands

Quand on voit les notes que le jeu a obtenu dans certains médias, il y a tout de même des questions à se poser. À moins d’avoir éjecté son âme d’enfant, il apparaît évident que Knack 2 est l’archétype du jeu parfait pour une famille. Même si son scénario reste manichéen au possible, la progression est suffisamment rythmée (et drôle) pour que l’on s’attache, le temps de quelques heures, à ce duo. Entre les phases de gameplay et les cinématiques, il y a tout de même de quoi prendre un certain plaisir, comme devant un bon film d’animation. Bien évidemment, Knack 2 ne serait pas le même sans son mode coopératif. C’est assurément cette feature qui fait toute la différence ! Les barres de rire ne sont pas rares et on s’amuse à se passer des ordres dans le feu de l’action, notamment lors des attaques en duo ou des QTE qui exigent un timing parfait. C’est d’autant plus agréable que les combats ont gagné en clarté, diversité et intensité. Même si le gameplay et le système de compétences restent très classiques, la palette de mouvements est assez étendue et offre suffisamment de possibilités pour éclater les adversaires, qu’ils soient robotiques ou de la race des Gobelins. Par ailleurs, toutes les petites sucreries du premier volet sont présentes. Vous pourrez ainsi fouiller les décors de fond en comble pour débusquer les coffres cachés et divers artefacts secrets.

Une grande aventure

S’étendant sur une quinzaine de chapitres, Knack 2 ne fait que renforcer sa formule initiale. Il est donc toujours question de ce personnage jonglant avec les éléments, capable de prendre l’apparence d’un géant ou d’une minuscule entité. En jouant de la sorte avec la taille du héros, on s’adapte à chaque environnement et ennemi rencontré. Bien évidemment, le jeu fait la part belle à quelques énigmes et promet un beau et long voyage dans des contrées mystérieuses. Sur ce point, le titre de Sony est beaucoup mais alors beaucoup plus dépaysant que son grand frère. Les lieux traversés sont plus variés, plus colorés et l’animation ne faiblit que rarement. On pourra certes pester de temps à autre contre des scripts qui ne se déclenchent pas ou une caméra parfois à la traîne mais la convivialité est plus forte que tout. Knack 2, s’il reste correct en solo, a vraiment été réfléchi pour être pratiqué à deux. C’est le genre de titre parfait pour les soirées en couple ou en famille, avec les enfants et parents qui se passent la manette. On est bien d’accord, il n’a rien d’un jeu d’exception et il remplira sans doute rapidement les rayons d’occasion mais cela reste une réussite dans son domaine. Il n’existe quasiment plus de jeux de plate-forme (on attend Super Lucky Tale avec impatience) et bouder celui-ci serait une vraie erreur.

Et en plus, c’est joli

Knack 2, fort des qualités détaillées précédemment, a aussi le mérite d’être agréable à l’œil. En dépit d’arrière-plans parfois un peu flous, il profite d’une direction artistique cartoon très sympathique. Alors oui, il y a de nombreux passages en couloirs et la progression s’avère linéaire mais on sent que les développeurs ont soigné l’apparence des personnages (même si le charisme de Knack, c’est vraiment pas ça) et des environnements traversés. Côté musique, le résultat est aussi très correct, avec des thèmes orchestraux très cinématographiques. Ca fait quand même beaucoup de qualités pour un titre qui n’a pas chopé la moyenne dans certains médias. Vous ne trouvez pas ?

Conclusion du rédacteur : BON

Quand on voit certaines notes dans la presse, il apparaît évident que Knack 2 n’est pas jaugé à sa juste valeur. Entendons-nous bien, il n’a rien d’un jeu d’exception et reste une aventure old school, portée par un héros peu charismatique. Mais il suffit de s’asseoir quelques instants avec un enfant à proximité pour que ce dernier s’empare de la manette. Imaginé pour la coop’ et les soirées en duo, Knack 2 remplit parfaitement son rôle et demeure un chouette jeu de plateforme, à la fois drôle et coloré. Dire non à un film d’animation interactif d’une dizaine d’heures, avouez que ça serait dommage.



Points positifs :

Le mode coopératif

Vraiment dépaysant et coloré

Les dialogues in-game, un vrai film d’animation

Bien plus varié que son ainé

OST réussie

Bande son variée et au top

Points négatifs :

Knack a toujours un charisme discutable

Quelques errances de mère Caméra

Un jeu un peu trop en couloirs


Éditeur : Sony Interactive Entertainment – Développeur : SIE Japan Studio – Genre : Plate-forme – Sortie : 05 septembre 2017 – Plateforme : PS4

FIFA 18 : Chaussez les crampons !

Chaque année, la rentrée est bercée par le duel fratricide que se livrent les deux concurrents footballistiques que sont PES et FIFA. Le rituel est toujours le même : les premières informations tombent à peu près au printemps et abreuvent ensuite régulièrement nos petits cœurs de sportifs virtuels. Comme on pouvait s’y attendre, ce cru 2018 est marqué par la remontada du protégé de Konami et l’outsider compte bien se battre cette saison pour s’imposer. De son côté, FIFA demeure le maître incontesté de la discipline mais pourrait bien voir sa suprématie mise à mal. Dans sa force tranquille, la mascotte d’EA continue d’asseoir ses nombreuses licences et qualités. Mais n’est-elle pas trop tranquille justement ?




Pour les non-footeux, l’arrivée de FIFA ou de PES est toujours sérieusement moquée. Certains n’hésitent pas à traiter les nombreux passionnés de pigeons en arguant que ces simulations sportives sont toujours les mêmes et que le but reste de taper bêtement un ballon. Bien évidemment, ces non-connaisseurs sont des trolls en puissance et équivaut à dire que se taper Titanic de James Cameron n’a aucun intérêt puisqu’à la fin le bateau coule. On va donc gentiment mettre ces gens de côté et expliquer pourquoi FIFA 18 est une belle évolution de son aîné.

L’aventure, c’est l’aventure

Grande nouveauté de l’an passé, le mode Aventure fait son come back pour le plus grand bonheur de celles et ceux qui souhaitent s’immiscer dans la vie d’un footballeur. Sans surprise, Alex Hunter est de retour et voit sa carrière prendre un tournant. Après une introduction qui rappellera de nombreux souvenirs aux amateurs de FIFA Street, le jeu nous emmène aux États-Unis pour vivre les fameux matchs de pré-saison contre les grosses cylindrées, dont le Real Madrid. L’occasion de croiser la route d’un certain Cristiano Ronaldo, le célèbre joueur étant lié contractuellement à EA. Ensuite, vous serez confronté à la dure réalité de la période des transferts, entre les rumeurs dans la presse, les coups bas et les solutions de dernière minute. L’Aventure est toujours aussi bien mis en scène et on sent que les acteurs se sont faits plaisir à incarner les différents personnages, même si certains joueurs appelés pour l’occasion sont visiblement moins à l’aise et n’ont pas été doublés en français, ce qui donne des séquences assez étranges en matière de franglais. Mais qu’importe, la formule fonctionne à plein régime et c’est plutôt efficace dans l’ensemble, d’autant que les lourdeurs du premier épisode (notamment les entraînements) ont été gommés.

La vérité se trouve sur le carré vert

FIFA oblige, on attend forcément du changement dans le gameplay. Le dernier opus était franchement arcade dans l’esprit et donnait trop d’envergure aux attaquants, laissant bien souvent les défenseurs livrés à eux-mêmes. De ce côté-là, les choses se sont rééquilibrées et le jeu sans ballon s’est considérablement amélioré. Dans le football, la protection de la balle est vitale et les développeurs semblent l’avoir compris. L’autre avancée du jeu réside dans les gabarits des joueurs. Auparavant, il fallait vraiment être costaud, à moins de s’appeler Messi, pour résister à un adversaire de taille supérieure. Désormais, le centre de gravité est pris en compte et permet de s’amuser avec des joueurs de plus petite taille, comme par exemple Paulo Dybala, Dries Mertens ou, plus près de nous, Vincent Koziello ou Frédéric Sammaritano. Ces footballeurs sont là pour le prouver : le talent n’est pas proportionnel à la taille ! En multipliant les matchs, on découvre ainsi que FIFA a mis le paquet sur les animations et qu’il ne suffit pas de quelques parties pour faire le tour des mouvements disponibles. Que ce soit dans les touches, les centres, les gestes acrobatiques ou encore les feintes, il y en a pour des heures pour tout découvrir et maîtriser. Globalement, le jeu est assez réaliste, que ce soit dans l’attitude des joueurs les plus connus ou dans les tactiques mises en place par les équipes. Il en va de même pour les gardiens qui ont été (encore) renforcés mais peuvent tout de même se montrer fébriles sur certaines frappes lointaines. Mais en même temps, à moins de souhaiter Terminator dans les cages, c’est un peu normal…

Du contenu en pagaille

Comme on pouvait s’y attendre, FIFA 18 met le paquet en terme de données et de modes de jeu. FUT se voit ainsi gratifier de nouveaux joueurs de légende (Ronaldo, Pelé, Maradona…) et accueille le Clash d’Équipe, une variante de FUT Champion qui permet d’affronter des équipes créées par d’autres joueurs pour remporter des points et autres récompenses. Cela ne révolutionne rien du tout (et c’est peu de le dire) mais c’est toujours bon à prendre. On apprécie également les jeux techniques inédits (le renouvellement par rapport à FIFA 17 est bel et bien là) ou encore la possibilité de jouer avec des centaines d’équipes, aussi bien féminines que masculines. En terme de licences, le titre d’EA reste absolument imbattable. Sorti de là, tous les anciens modes de jeu sont présents, à commencer par la carrière. Celle-ci est encore plus immersive désormais puisque les développeurs ont intégré une véritable mise en scène pour la gestion des transferts. Par conséquent, apprêtez-vous à négocier âprement pour transférer vos poulains mais aussi pour obtenir des prolongations de contrat. C’est vraiment bien fichu et ça permet de plonger encore plus loin dans le monde du football. Cette année encore, il paraît bien difficile de prendre à défaut ce FIFA.

Més que un club

D’un point de vue visuel, le gap graphique ne saute pas aux yeux. En réalité, ce n’est qu’au fil des matchs que l’on découvre les véritables avancées en la matière. Cela peut être un détail pour certains mais les entraîneurs ont enfin une vraie gueule. Il en va de même pour le visage des joueurs ou les à-côtés de l’ambiance d’un stade. Pour faire plus immersif, la concurrence va devoir se lever tôt ! Dès l’entrée des 22 acteurs sur la pelouse, on prend une bonne petite claque avec la foule en délire, le chant des supporters, la présentation des joueurs, etc. Pour ne rien gâcher, les différents stades ont vu leur ambiance s’adapter à leur position géographique. Par conséquent, l’ambiance d’un stade européen ne sera pas la même qu’une rencontre se déroulant en pleine Bombonera (l’antre de Boca Juniors). Autant dire qu’avec 50 stades sous licence, ça promet de sacrés duels ! On terminera par un relatif coup de gueule. On entend souvent dire que les commentaires dans FIFA ou PES sont peu intéressants ou à la ramasse mais j’ai personnellement beaucoup de mal avec ce point de vue. On est quand même de plus en plus proches des rencontres télévisées et il suffit de relancer n’importe quel jeu de sport des années 90 pour jauger l’avancée considérable qui a été fait depuis cette époque. Ainsi, même si tout n’est pas parfait (notamment les noms des tireurs qui sont littéralement beuglés), le duo Mathoux / Ménès s’en sort très correctement. Surtout que ce dernier a confirmé ce que l’on imaginait depuis longtemps : c’est long, fastidieux et loin d’être simple à réaliser.

Conclusion du rédacteur : TRÈS BON


Avec sa force tranquille, FIFA 18 s’avance sans bruit mais continue d’asseoir sa domination dans les charts. Il est vrai que les nouveautés sont assez légères et qu’on se trouve plus en présence d’un épisode de transition. Mais qu’importe, le moteur Frostbite est de plus en plus performant et le contenu demeure toujours aussi redoutable, que vous soyez adeptes des parties en solo, en local ou en ligne. Cette année encore, malgré l’absence de changements majeurs, la licence d’EA a suffisamment d’atouts pour faire fondre tous les footeux. Et nul doute qu’une édition Coupe du Monde est en préparation…

Points positifs :

L’ambiance selon les stades

La protection du ballon

La lutte des petits gabarits face aux joueurs plus imposants

Mode carrière et sa mise en scène

Le retour de ce bon vieux Alex Hunter

Bande son variée et au top

Amélioration des visages

Jeu en attaque encore plus diversifié

Les défenseurs ne sont plus des plots

Les équipes féminines sont bien présentes


Points négatifs :

Un manque de consistance dans l’écriture

Clash d’équipes, sympa mais pas inoubliable

Construction du jeu trop proche de FIFA 17

Le nom des tireurs hurlé par Hervé Mathoux

Les voix anglaises non doublées dans l’Aventure

Une approche qui ne plaira pas à tout le monde


Éditeur : Electronic Arts – Développeur : Electronic Arts – Genre : Sport – Sortie : 29 septembre 2017 – Plateformes : PS4, XBOX ONE, PC

24 oct. 2017

Gran Turismo Sport : la belle mécanique !

Au sein de Sony, Kazunori Yamauchi est un créateur absolument intouchable. Cela fait maintenant près de 20 ans que sa série phare abreuve régulièrement les plate-formes de la marque PlayStation. 20 années durant lesquelles le fou d’automobile n’a cessé de puiser dans son perfectionnisme pour nous faire vivre, virtuellement, des courses à très haute intensité. Cet amoureux de la nature n’a jamais fait les choses au hasard et c’est bel et bien pour effectuer des tests et des essais pour une simulation automobile qu’il va concevoir Motor Toon Grand Prix. En partant de cet ersatz de Mario Kart, le Japonais va alors donner vie à un titre d’un réalisme stupéfiant : Gran Turismo. Deux décennies plus tard, le passionné a plus que jamais la confiance de ses pairs et dégaine un épisode surprenant.


La première chose qui saute aux yeux dans Gran Turismo Sport, c’est son habillage. Les développeurs ont mis le paquet pour nous proposer deux cinématiques d’ouverture somptueuses et une interface qui force le respect. Sans mentir, les menus sont parmi les plus beaux aperçus dans un jeu de bagnoles. C’est épuré, ergonomique, fonctionnel et les musiques, qui sont généralement des sonates d’ascenseur chez la concurrence, se révèlent juste parfaites. Entre les pincées de cordes, les mélopées au piano et les vagues de synthé à la Jean-Michel Jarre, le titre de Polyphony distille une ambiance planante et reposante. Comme, en plus, l’image en arrière-plan change sans arrêt et que le titre nous gratifie d’infos historiques sur l’automobile, on ne peut que s’incliner. Même si, on vous le concède, un habillage ne fait pas la qualité d’un jeu. 


Pas pour les solitaires


Cela ne vous aura pas échappé mais Gran Turismo Sport n’a rien d’un septième épisode canonique. Même si on l’aura attendu un bon moment, il n’est en rien celui qui fera bondir d’amour les amateurs de mode carrière, de championnats et autres compétitions contre l’IA. Et pour cause : il n’y en a pas ! Cela peut paraître hallucinant pour un GT mais c’est pourtant la réalité. À la place, la galette nous gratifie d’un mode Arcade réunissant des courses simples (38 épreuves), le contre-la-montre, des défis dérapages, des courses personnalisées (avec la config de votre choix), le split screen pour deux joueurs et enfin l’expérience VR. Si l’ensemble est sympathique, il est malheureusement beaucoup trop limité pour tenir sur la longueur. Il en va de même pour la « campagne » qui s’apparente à un gros tutoriel avec des leçons de conduite, des missions (avec différents objectifs, comme des plots à dégommer) et un apprentissage soutenu des trajectoires à négocier pour chaque circuit. Cela va vous tenir en haleine quelques heures mais ça n’ira pas au-delà, à moins de vouloir obtenir l’or sur la totalité des défis (même si le bronze suffit pour débloquer les casques, combinaisons, voitures et pistes).


Malgré son côté gadget, on apprécie la présence du mode VR. Avec le casque sur la tête et un volant dans les mains (G29 de Logitech), l’expérience s’est révélée assez folle. Déjà, on peut le dire, les graphismes sont largement supérieurs à un Drive Club VR et ils sont surtout bien plus stables. Cela dépend bien sûr des personnes mais nous n’avons ressenti aucune sensation de motion sickness, là où Drive Club peut se révéler assez éprouvant pour l’estomac. Plongé dans l’habitacle de nos bolides, il faut bien reconnaître que l’immersion est là. On a véritablement l’impression d’être au cœur des joutes automobiles, on peut regarder partout et c’est franchement excellent. Par conséquent, c’est un véritable crève-cœur de se dire qu’il n’y a qu’un seul et unique concurrent. Pour que l’animation ne subisse aucun à-coup, les développeurs ont dû faire des concessions et c’est bien dommage car ce mode en réalité virtuelle est vraiment réussi. On passera en revanche sous silence l’option showroom qui ne sert strictement à rien, si ce n’est reluquer une bagnole et allumer et éteindre ses phares. Totalement superflu et inintéressant.


La compét’ mondiale


Après quelques heures passées sur les modes Arcade et Campagne, il sera temps de défier de véritables joueurs. Le jeu en ligne est assurément LE gros morceau de ce Gran Turismo Sport. Polyphony a passé un temps fou à mettre en place cet aspect et on peut dire qu’ils ne se sont pas foutus de nous. Après avoir participé à deux cours de fair-play (car il ne faut pas déconner avec les règles), vous pourrez rallier les joueurs du monde entier. Le jeu propose ainsi un système de courses journalières (trois par heure) avec la possibilité de participer aux qualifications et donc de démarrer dans les premières places. En complément de ces défis quotidiens, des championnats sont disponibles afin de gagner des points. Là encore, au nombre de trois, ils sont hebdomadaires et débutent à des heures précises. Vous pourrez également vous lancer dans des tournois par nation ou par constructeur. Autant dire que les amoureux du volant et des courses en ligne seront conquis. À côté de ça, le salon réunit tout ce que l’on a l’habitude de voir dans les jeux à dominante multijoueur, c’est-à-dire la création de courses entièrement personnalisées pour s’éclater avec ses amis ou d’autres pilotes inconnus. Cela peut sembler léger pour certains mais le principe de défis réguliers, avec le calendrier qui va bien, fait qu’on y revient un peu tous les jours.


Ô grand public !


Là où Gran Turismo Sport pourra diviser, c’est probablement avec son gameplay. Si l’impression de vitesse est excellente, on sent tout de même que les développeurs ont prôné l’approche grand public. Si la conduite peut se montrer exigeante lorsque toutes les aides sont désactivées, on est très très loin d’un Project Cars 2. Le pilotage est ultra accessible et se montre même grisant mais il ne plaira pas à tout le monde. Il n’en reste pas moins terriblement efficace, surtout lors de l’utilisation d’un volant. Le FFB est convaincant et ravira celles et ceux qui se sont passés de manette (pas de crainte, le gameplay au pad est très bon) depuis longtemps. Malgré ce feeling tourné vers les novices, il ne faudra pas faire n’importe quoi. Le jeu intègre en effet un système de pénalités où chaque incartade se paye cash. Ne vous amusez donc pas à rentrer de plein fouet dans un concurrent ou à couper ouvertement un virage, la pénalité n’en sera que plus importante. Et si vous aimez jouer les bad boys, sachez que vos méfaits routiers peuvent se traduire par l’interdiction d’accéder à certaines compétitions. Oui, ça ne rigole pas.


Photo-réalisme


Depuis le 23 décembre 1997 (date de la sortie nippone du premier GT sur PlayStation), la série de Yamauchi a toujours dégagé une patte artistique se rapprochant du photo-réalisme. À l’époque, les joueurs se sont pris une turbo-claque et cet aspect n’a jamais été pris à l’emporte-pièce. Ainsi, et même si le garage ne dépasse pas les 170 véhicules, la modélisation des bolides s’avère juste bluffante. La reproduction des circuits s’avère également étonnante et je dois bien avouer m’être cru un instant en plein Tokyo lors des passages sous les tunnels de la fourmilière japonaise. Cela m’a même rappelé des titres comme les Tokyo Highway Challenge ou les Initial D. À mon sens, il est inutile de comparer Forza 7 à ce GT, les philosophies artistiques ne sont clairement pas les mêmes. Le titre de Microsoft aime le côté feu d’artifice avec des effets dans tous les sens et des couleurs qui pètent à l’écran. Gran Turismo, lui, se veut plus sobre, plus proche de ce que l’on peut voir dans la vie de tous les jours. Et les deux concurrents sont, il faut bien dire, magnifiques dans leur approche respective. Certes, c’est dommage que le jeu de Sony ne propose aucun dégât, ça aurait donné encore plus de corps au très complet mode photo mais ce n’est clairement pas rédhibitoire.


Si l’on peut le prendre comme un épisode de transition, Gran Turismo Sport n’est pas pour autant une déception. Très bien fini, le jeu affiche une animation d’une fluidité remarquable et mise sur la qualité avant la quantité. Certes, les 17 circuits (dont du rallye et des ovales) peuvent paraître un peu faibles en nombre mais le titre se rattrape avec son excellent multijoueur et sa réalisation globale. Gran Turismo oblige, l’exigence est de mise mais un peu de recul suffit pour prendre conscience qu’on se trouve en face d’un épisode très solide.

Conclusion du rédacteur : TRÈS BON


Très différent de Forza Motorsport 7, Gran Turismo Sport n’en demeure pas moins un excellent cru. Tourné vers le online, il délaisse certains aspects qui ont fait le succès de la licence mais se montre remarquable sur bien des points (graphismes, menus, gameplay, orientation multijoueur…). Beau, prenant et immersif, il aurait probablement gagné à être plus complet et accentue son retard en matière de collisions et de météo dynamique. Malgré cela, le jeu de Kazunori Yamauchi offre des sensations exquises et assume totalement cette direction prise par la série. Et à moins de vouloir se taper une myriade de clones, le changement a du bon !


Points positifs :

Interface excellente et fonctionnelle
Graphiquement réussi
L’amour des bagnoles avec un grand A
Pilotage grisant
Les novices ne sont pas oubliés
Un bonheur au volant
Bande son agréable et bruitages en nette amélioration
Le online peaufiné à l’extrême
Mode 2 joueurs en écran splitté
Mode VR…

Points négatifs :

… mais celui-ci est limité à un concurrent par course
Mode solo pauvre
Pas de dégâts, ni météo dynamique
Manque de circuits
Garage pas assez complet
Une approche qui ne plaira pas à tout le monde



Éditeur : Sony Interactive Entertainment – Développeur : Polyphony Digital – Genre : Course – Sortie : 18 octobre 2017 – Plateforme : PS4

12 oct. 2017

F1 2017 : le meilleur jeu de F1 !

À l’image de certains genres, la Formule 1 a toujours eu une relation étroite avec l’univers du jeu vidéo. À la fin des années 80, les patrons des boites de développement japonaises ne juraient d’ailleurs que par cette discipline. Après le mythique Pole Position, ce n’est ainsi pas un hasard si on a vu fleurir de nombreuses jeux de F1 sur consoles 8, 16 et 32-bits. Ce n’est également pas un hasard si le premier véritable jeu de course en 3D est un certain Virtua Racing alors que Yu Suzuki avait l’idée initiale de réaliser un jeu de rallye ou une simulation de camions, façon Paris-Dakar. C’est comme ça, la F1 était une valeur sûre et il a fallu de très nombreuses années pour que les jeux de course s’ouvrent vers d’autres horizons. Même Tetsuya Mizuguchi, avec SEGA Rally, a dû se battre pour imposer à ses dirigeants un jeu de rallye alors qu’eux voulaient, vous l’aurez compris, une simu de F1. Année après année, la discipline s’est développée considérablement et atteint désormais des sommets vidéoludiques. Et ce F1 2017 est là pour le démontrer !
Ce qui frappe dès le départ, c’est le soin apporté aux menus et à la finition de l’ensemble. F1 2017 ne lésine pas sur le contenu et délivre une première impression très positive. Et cette dernière ne tarde pas à être confirmée avec un mode carrière tout simplement génial. Oui, oui, on parle bien du mode carrière d’un jeu de bagnole, contre lequel on passe généralement son temps à pester à cause d’un manque d’ambition, de mise en scène out simplement d’intérêt. Là, le jeu de Codemasters va beaucoup, mais alors beaucoup plus loin que la concurrence. Et ça saute aux yeux dès le début ! Après avoir créé votre pilote (et lui avoir fourni numéro, casque et aussi un physique) et choisi votre écurie, vous êtes lancé dans le grand bain. Sur le papier, le mode carrière n’a rien d’exceptionnel, il s’agit toujours de réussir une série d’objectifs (différents selon la team sélectionnée) en suivant les recommandations de l’équipe et en passant régulièrement par son ordi portable pour surveiller l’évolution de la R&D. Et cette feature est loin d’avoir été bâclée puisqu’il faut carrément gérer un arbre de compétences en veillant à améliorer, réparer ou remplacer les différentes pièces du véhicule. Allié à la mise en scène vraiment immersive, ce système est ultra prenant et donne une sacrée leçon aux autres licences automobiles. On prend un pied monstre à obtenir des performances pour récupérer des jetons, qui permettent ensuite de booster son bolide. Et bien sûr, tout se fait dans les règles de la FIA et l’ensemble reste cohérent par rapport à la réalité. Vraiment, ce mode carrière, c’est juste l’exemple à suivre !

Dans l’histoire

Au-delà des modes de jeu, qui sont très nombreux (Carrière, Grand Prix, Contre-la-montre, Épreuve, Course simple…), F1 2017 propose de piloter des voitures légendaires ayant appartenues à de grands noms de la discipline : Senna, Schumacher, Alonso, Alesi… soit près d’une dizaine de caisses qui ont marqué l’histoire de la F1 ! Certains auront sans doute du mal à comprendre pourquoi les pilotes ne sont pas là mais il faudra s’en contenter. Même si ça aurait été très cool d’incarner Senna ou les autres, c’est tout de même un vrai plaisir de grimper à bord des McLaren MP4/4 et autres Ferrari 412 T2 ou Ferrari F2002 qui demeure, à ce jour, l’une des plus titrées de tous les temps. Maintenant, il ne faut pas se mentir, on aimerait que les prochaines éditions aillent plus loin avec les pilotes d’antan et les circuits mythiques. Beaucoup aimeraient réécrire cette foutue histoire du 1er mai 1994 et revenir à Imola pour passer cette foutue courbe de Tamburello. Si seulement…

Des sensations pures

Pour les besoins, nous avons utilisé un volant G29 de Logitech (avec pédalier et retour de force) et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça envoie ! Le FFB est particulièrement redoutable et les aspérités et bosses de la piste sont bien ressenties. Vous pouvez être sûr que si vous mordez, ne serait-ce qu’un chouilla, dans l’herbe, vous allez vite subir l’impact entre votre mimines. Comme l’impression de vitesse est grisante, on a vraiment l’impression d’y être, que ce soit sur des circuits de pure vitesse ou d’autres plus techniques. F1 2017 a cette force de s’adapter aux pilotes débutants, tout en offrant un véritable challenge aux spécialistes du genre. Les réglages sont très nombreux et permettent de doser son pilotage en fonction de son expérience. ABS, antipatinage, aides visuelles, départ manuel ou automatique… vous pouvez paramétrer pas mal d’éléments qui font petit à petit passer le jeu dans la cour des simulateurs. Et comme les graphismes se sont améliorés, l’immersion est encore plus présente que dans la dernière édition. Il faut néanmoins rester les pieds sur Terre et se dire que la partie technique est encore un peu à la traîne. C’est peu dire si les modélisations sont parfois à la rue (la gueule des persos en mode carrière, c’est chaud) et que les textures sont en deçà de ce que peuvent offrir les consoles actuelles (ici, la PS4 Pro). Qu’importe, F1 2017 est bel et bien la petite merveille tant attendue par les amateurs de ce sport.

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Conclusion du rédacteur : EXCELLENT

Comme expliqué en préambule, F1 2017 est tout simplement le meilleur jeu de la discipline. En dépit de graphismes un peu en retrait, tout le reste est d’une maîtrise à toute épreuve. Fin, technique et sacrément immersif, le jeu de Codemasters s’adapte à tous types de pilotes, profite d’excellentes idées et puise dans la nostalgie pour nous plonger au cœur de monoplaces légendaires. Un titre absolument indispensable pour les mordus du volant. D’ailleurs, mon G29 attend depuis trop longtemps : j’y retourne !


Points positifs :


Impression de vitesse

La géniale idée de la R&D

Mode carrière qui met une leçon aux autres

Les voitures légendaires (où sont les pilotes ?)

Une conduite précise et exquise

Les commentaires en français

Points négatifs :


Toujours un peu en retrait graphiquement

Comportement de l’IA, pas toujours cohérent

Netcode pas optimal (certains ralentissements online


Éditeur : Codemasters – Développeur : Codemasters – Genre : Course – Sortie : 25 août 2017 – Plateformes : PS4, PC, Xbox One

Uncharted : The Lost Legacy - Duo de choc !

Qu’elle est loin l’époque où Jason Rubin et Andy Gavin, fondateurs de Naughty Dog, traversaient les États-Unis pour partir s’installer en Californie. Plus de vingt ans après, le studio est devenu un mastodonte de l’industrie et continue de faire vibrer nos cœurs d’aventuriers numériques. Portée par deux licences incontournables, Uncharted et The Last of Us, l’entreprise de L.A a décidément bien des rêves à accomplir dans les prochaines années. Pour l’heure, et en attendant le très attendu The Last of Us 2, c’est la série Uncharted qui prolonge le plaisir avec une extension solo qui en dit long sur le niveau de maîtrise des développeurs de Santa Monica. Une véritable démonstration !

Tout commence en Inde. Alors que Chloe Frazer cherche à en savoir plus sur la défense de Ganesh, un artefact ancestral, elle découvre qu’elle n’est pas la seule à suivre cet objectif. Désormais confrontée aux rebelles du coin, elle va finalement s’associer à une rivale de longue date : Nadine Ross. Exit Nathan Drake, place à deux femmes que rien n’arrête !


À s’en déchirer la rétine


C’est désormais une habitude avec les jeux Naughty Dog. À l’image d’Uncharted 4, The Lost Legacy affiche des graphismes absolument stupéfiants. Qu’il s’agisse des animations, des détails sur les personnages ou les décors, de la variété des panoramas ou tout simplement du choix des couleurs (vive le HDR), on s’en prend plein la face ! Le vent qui souffle sur l’herbe et les végétaux, la rivière qui s’écoule paisiblement, les ombres portées, les lumières et contrastes, la météo… tout ressemble à une véritable leçon. Comme le jeu alterne les passages étroits et les zones plus ouvertes, la direction artistique vous fait voyager comme jamais et semble même, par moments, atteindre un niveau qualitatif encore plus impressionnant que celui entrevue durant les dernières aventures de Nathan. C’est probablement, à ce jour, le jeu le plus beau et le plus maîtrisé (sur le plan technique) de toute la logithèque PlayStation 4. Et comme le duo est excellent, avec des voix françaises au top et beaucoup d’humour, on a l’impression de participer à un film interactif mais sans le côte « péjoratif » du terme. Dans ces conditions, difficile d’en décrocher.

Du Uncharted pure souche

En matière de gameplay, The Lost Legacy ne trahit par ses origines. On a toujours le droit aux bonnes vieilles énigmes à base de mécanismes ainsi qu’aux gunfights nerveux mais aussi un peu téléphonés. Sachez toutefois que le jeu propose un mode permettant d’automatiser la visée pour celles et ceux qui souhaitent suivre l’histoire sans être obligés de se retaper les mêmes phases de tir ad vitam aeternam. Cette extension fait aussi la part belle aux séquences de grimpette, permettant par la même occaz’ de profiter des somptueux environnements du jeu. Et mine de rien, quand on est suspendu à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol, il y a de quoi faire monter l’adrénaline. En complément de ces escapades déjà bien connues des fans de la série, ce spin-off propose quelques passages d’anthologie et offre une liberté de tous les instants puisque, jusqu’au chapitre 6 (sur 9), il est possible de conduire une jeep dans une Inde sauvage, belle et mystérieuse.

Le plaisir prolongé

Uncharted 4, sans être parfait, avait déjà montré une voie royale pour l’action/aventure sur console. Chloe et Nadine, fortes d’une relation émaillée de moments d’empathie et d’incompréhension, permettent de prolonger ce plaisir de belle manière. Oui, on retrouve les défauts inhérents à la saga et certains pourraient trouver la première partie en jeep un peu rallongée artificiellement. Mais pris dans son ensemble, et pour tout ce que représente cette extension, il apparaît évident qu’il est impossible de se passer d’une telle épopée. Sans être surprenant, The Lost Legacy est un titre très solide, techniquement et graphiquement époustouflant, qui donne vraiment envie d’une suite. Alors Naughty Dog, vous savez ce qu’il vous reste à faire.


Conclusion du rédacteur : TRÈS BON


Deux aventurières dans la même galère. Uncharted : The Lost Legacy ne réinvente rien et s’appuie sur les ficelles de la licence, tout en distillant une atmosphère toujours aussi dépaysante. Beau à s’en damner, le jeu vaut surtout le détour pour sa réalisation et son duo féminin ultra efficace. Son gameplay, quant à lui, reste dans la lignée des escapades de Nate, entre gunfights, séquences de grimpette et découverte libre d’un monde rempli de secrets. Si Lara Croft reste a priori indétrônable, la belle britannique a trouvé à qui parler. Espérons qu’on reverra Chloe et Nadine car elles valent vraiment le détour !


Points positifs :


Le duo, génial et drôle

Chaque décor est un tableau

Techniquement incroyable

Action, aventure et énigmes

Points négatifs :


Les gunfights un peu rengaine

Manque de vraies nouveautés

8 heures, c’est bien mais on en voudrait encore

Certains chapitres un peu tirés sur la longueur


Éditeur : Sony – Développeur : Naughty Dog – Genre : Action/Aventure – Sortie : 22 août 2017 – Plateformes : PS4

6 oct. 2017

Mega Man Legacy Collection 2 : Blue Bomber de retour !


En 2015, après de longues années d’hibernation, le « Blue Bomber » de Capcom s’est offert une compilation plutôt sympathique. Réunissant les six premiers épisodes NES, le jeu a attiré pas mal de nostalgiques et on se doutait que l’éditeur n’allait pas en rester là. Depuis cet été, c’est chose faite avec une suite qui s’intéresse à des volets plus ambitieux parus sur Super Nintendo, Saturn, PlayStation et même Xbox 360 et PlayStation 3. Et même si certains titres de la gamme sont décriés, le paquet cadeau fait envie.

Depuis quelques temps, c’est la grande mode des remakes et autres compilations et cette tendance n’est pas près de s’essouffler. Dernièrement, les joueurs ont pu profiter de l’excellent The Disney Afternoon Collection et l’arrivée d’une compilation Mega Man fait toujours son petit effet, même si les plus tatillons ne manqueront pas de souligner le peu d’efforts que réclament ce type de productions. Allez, voyons ce que ce Mega Man Legacy Collection 2 a dans le bide !

L’univers du casque bleu

L’écran-titre n’est pas là pour faire dans la surenchère et donne un aperçu de ce qu’il faut attendre en terme de contenu. Outre l’accès aux jeux, le jeu propose des défis (contre-la-montre, boss rush, stages remixés…), un musée regroupant des artworks et autres croquis préparatoires d’époque et enfin un lecteur audio. En passant par les options, les joueurs les moins téméraires seront ravis d’activer une Super Armure permettant au héros de subir deux fois de dégâts. Toujours pratique tant les jeux Mega Man sont loin d’être des parcours de santé. Et ce ne sont certainement pas les 9ème et 10ème épisodes qui vont nous faire dire le contraire. Quoiqu’il en soit, vous l’aurez compris, la compil’ fait dans la sobriété mais fait tout de même l’effort d’offrir de petits bonus à droite et gauche. On ne va pas s’en plaindre.

Au cœur du passé

Ce sont donc quatre jeux au format 4/3 qui sont proposés. Le premier d’entre eux, Mega Man 7, est paru en 1995 sur Super Nintendo. Bien qu’il soit proche, dans sa réalisation, d’un Mega Man X, cet épisode est le seul issu de la série principale (née sur NES) à tourner sur la console 16-bits de Nintendo. On évolue ainsi dans le même univers que les premiers épisodes de la saga et il est toujours question de mettre à mal les plans du Dr. Willy. Bien qu’elle soit assez sympa à parcourir, l’aventure n’a pas marqué les esprits. Considérée comme trop proche des moutures 8-bits, elle est le fruit d’un développement particulièrement difficile qui n’a pas excédé… trois mois. Le designer Yoshihisa Tsuda se souvient d’ailleurs : « Je me rappelle que c’était assez fun, un peu comme une équipe sportive ou quelque chose qui s’en approche. C’est vrai, ce jeu me laisse un certain nombre de regrets mais en même temps, nous avons tout donné et on s’était mis d’accord, tous ensemble, pour travailler jusqu’à très tard. » Très sincèrement, au vu du résultat final, et même si le jeu se veut assez proche des opus NES, c’est tout de même pas mal du tout ! Mega Man 7 distille une ambiance vraiment agréable et affiche de chouettes graphismes. Quand on sait qu’il est paru en Europe en septembre 1995, à l’heure des 32-bits, il y a fort à parier que beaucoup de joueurs n’y ont jamais touché. L’occasion de se rattraper est donc appréciable.

Mega Man 8, quant à lui, est un titre sorti en 1996 sur PlayStation et Saturn. Faisant partie de l’arc principal, ce dernier avait pour mission d’ouvrir un nouvel horizon à la série, tout en profitant de la puissance des consoles 32-bits. Et forcément, les développeurs n’ont pas hésité à exploiter le support optique avec cinématique d’introduction et musiques de qualité CD. Différent de ses aînés, ce huitième volet tranche avec le style habituel et prend un look de dessin animé assez intéressant. Plutôt agréable à parcourir, même si les nouveautés sont rachitiques, ce Mega Man 8 mise avant tout sur sa réalisation pour convaincre. Et sur ce point, quand on se penche sur les animations et le dynamisme de l’action, c’est assurément une réussite. Le jeu est de loin le plus facile de la compil’. Les deux derniers titres, plus récents, sont Mega Man 9 et 10. Il s’agit de jeux modernes exploitant les graphismes de la NES. Développés en 2010, ces deux softs se montrent vraiment balèzes et les petits aides (mode facile) ne seront pas de trop pour vous dépêtrer.

Un peu léger

Au-delà de la variété proposée, on regrette que Capcom n’ait pas été plus loin dans l’aspect « making-of ». On aurait aimé des interviews des développeurs ou au moins des informations textuelles sur les jeux de la compil’. Ici, cela se résume à quelques dessins et musiques alors qu’il y avait matière à faire mieux. Malgré tout, Mega Man Legacy Collection 2 demeure une chouette compil’ et devrait satisfaire les nostalgiques des années 90 et les amateurs de challenge. Cela tombe bien, c’est un peu le but recherché.

Conclusion du rédacteur : BON


En dépit d’un prix qui pourra paraître un peu élevé (une quinzaine d’euros), Mega Man Legacy Collection 2 réunit quatre jeux intéressants et offre de grands et bons défis pour les acharnés du pad. Malgré cela, on aurait aimé que l’éditeur soit moins avare en bonus et en options. Il faut aussi rappeler que les jeux Mega Man, à l’exception du 8 peut-être, sont des titres vraiment hardcore. Mais pour sa durée de vie et sa proposition, cette seconde compil’ de la série s’en sort pas trop mal.
Points positifs :

L’animation et les graphismes du 8
Quelques options sympas
Compil’ globalement homogène
Les bonus…

Points négatifs :

… qu’on aurait aimé plus nombreux
15 balles tout de même
Forcément hardcore
Pas de classement online pour les défis

Éditeur : Capcom – Développeur : Capcom – Genre : Plate-formes / Action – Sortie : 8 août 2017 – Plateformes : PS4, PC, ONE