World War Z Aftermath : Du plomb dans la tête

 

Il n’y a pas à dire, c’est complètement con un zombie ! En plus d’avoir une hygiène de vie particulièrement douteuse, ça vous regarde avec des yeux de merlan frit en vous fonçant dessus dans un râle innommable. Non, vraiment, c’est con un zombie ! Il suffit de déclencher un incendie pour que la joyeuse troupaille se jette dans les flammes en se disant que, peut-être, ça fera un bon méchoui. Et quand on pense entrevoir un semblant de lucidité, on déchante en les voyant aller tout droit dans un piège électrique. Oui, le zombie est décidément une créature étrange et tellement insupportable qu’on s’en est farci pendant des années dans notre cher environnement vidéoludique. Et c’est tellement con comme la lune que World War Z Aftermath vous propose de vous défouler en alignant ces putréfiés par milliers. En équipe, avec le sourire et en 4K/60 !  


Il faut bien le dire, on s’est tapé des jeux zombiesques pendant des années et des années et le gimmick, autrefois omniprésent dans les jeux de l’ancienne génération, s’est peu à peu estompé. Aussi, World War Z Aftermath apparaît comme une proposition intéressante et qui a l’avantage de ne pas être noyé dans un flot de corps décharnés pixellisés. Si vous avez touché au premier World War Z, celui qui a conquis des millions de joueurs sur la planète (si, si, 15 millions exactement), vous ne serez pas surpris par le pitch de cette nouvelle édition. Inspiré par le succès cinématographique du film éponyme – avec Brad Pitt – il s’agit d’un jeu de tir coopératif dans lequel les joueurs affrontent des hordes gigantesques d’humains infectés. Que l’on soit en solo (car il est possible de jouer avec l’IA), en ligne ou hors ligne, World War Z Aftermath fait voir du pays ! France (Marseille), Russie (Moscou), Israël (Jerusalem), Japon (Tokyo), Italie (Rome) ou encore États-Unis (New York), le titre de Saber Interactive tente de varier les plaisirs, à la fois visuellement mais aussi en matière de gameplay.


UN HOMMAGE À LEFT 4 DEAD

L’affiliation à Left 4 Dead est indéniable dès les premières minutes. Jeté dans la gueule du loup, on fait rapidement face, avec son escouade, à des armées entières de zombies. Pour survivre et réussir les différents défis qui sont lancés (tenir une position, escorter un bus, défendre une zone, filer du matos à un conducteur de rame de métro…), il n’y a pas mille options : il faut se coordonner, récupérer un max de munitions, varier son arsenal, choper des grenades et, surtout, se munir de pièges pour surprendre ces imbéciles heureux qui veulent vous faire un gros câlin. Tourelles, grille à haute tension, tout est bon pour cuire les cochons (c’est vrai, ils sont vraiment dégueu ces zombies) ! Foncer sans réfléchir est une très mauvaise idée, surtout dans les modes de difficulté les plus élevés. La coopération avec votre équipe doit être efficace, sous peine de subir de sacrés revers. Inutile de vous dire que les matchs en ligne sont à recommander avec un micro ! D’autant que comme pour Left 4 Dead, les joueurs se retrouvent en tête à tête avec différents types de zombies, certains étant vicelards et très dangereux ! Et pour ne rien arranger, il y a même des rats ! Bref, sans grande surprise, on retrouve tout ce qui faisait le charme du premier épisode et de ses innombrables mises à jour. Maintenant, est-ce que ça fonctionne toujours ?  


FAIS UN CÂLIN

World War Z Aftermath donne ce qu’on attend de lui, c’est-à-dire du fun à outrance, de l’hémoglobine par hectolitres et de bonnes tranches de rire entre potes. Cette édition a pour elle un contenu plus que conséquent et une myriade de nouveautés, comme la vue subjective (vraiment sympa !) une jauge d’endurance (à ne pas prendre à la légère) ou des classes plus nombreuses. L’ensemble est plus complet et il vous faudra des centaines d’heures (sans déconner) de jeu pour tout débloquer ! Le système de compétences est bien foutu, mais il est incroyablement chronophage. Autant dire que vous avez intérêt à avoir du temps devant vous. Pour le reste, c’est du World War Z pure souche ! La version testée sur PlayStation 5 est franchement correcte et bouge super bien. On est loin des ténors du genre bien sûr, mais les environnements sont assez variés et les effets sont honorables. Profiter du 60 fps en découvrant des milliers de zombies foncer sur soi (ou dans les flammes, je vous ai déjà dit que c’est con un zombie ?), ça ne laisse pas indifférent et on se carapate pour faire le plein avant de défourailler ces atrocités ! World War Z Aftermath, c’est l’archétype du jeu qu’on lance rapidement pour se faire quelques parties sans se prendre la tête. Il n’y a rien de foufou dans l’expérience proposée, mais il assume pleinement son côté Left 4 Dead 2.0 et risque de faire craquer les amoureux de la gâchette et des cons de zombies.


BON


Il fut un temps, on pouvait en avoir ras le bol des zombies. Cuisinés à toutes les sauces, ces créatures, portées par le succès stratosphérique de Walking Dead, ont fait partie intégrante de nos expériences vidéoludiques. Si la mode a fini par – heureusement – s’estomper, certains représentants tentent, à leur manière, d’apporter un semblant de nouveautés dans le monde de la chair putréfiée. World War Z Aftermath reste fidèle aux principes du bon vieux FPS coopératif, mais Saber Interactive a fait du bon travail et livre une copie très fun pour qui aime se farcir ces ignominies galopantes. Et puis, en 4K/60, ça en jette ! Alors, si c’est votre cas, chargezzzzzzzz !

 

Points positifs :

 

La réalisation en 4K/60 très propre

Les différentes contrées à visiter

Un contenu impressionnant (nouvelles armes, classes, etc.)

Très fun et drôle en coop’

La vue subjective, hyper immersive !

 

Points négatifs :

 

Les missions ont tendance à se répéter

Le côté aseptisé des graphismes

Des zombies, encore

Aucun écran splitté

 

Éditeur : Saber Interactive / Développeur : Saber Interactive / Genre : FPS coopératif / Date de sortie : 21 septembre 2021 / PEGI : 18 / Supports :  PS5, PC, PS4, Xbox Series X/S, Xbox One X

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