Le Noël de Microids : Schtroumpfs, Arkanoid, Joe & Mac, Garfield... on fait le point !

Très actif en 2022, l’éditeur français s’est peu à peu imposé dans le paysage vidéoludique en proposant des expériences très variées. Avec ses œuvres originales et ses licences fortes, notamment héritées de la bande dessinée, il est pour beaucoup une alternative moderne de ce qu’était Infogrames dans les années 1990. Des Schtroumpfs à Astérix en passant par Garfield, Arkanoid ou le Marsupilami, Microids voit grand et s’adresse à un large public. À l’occasion des fêtes de fin d’année, faisons une rétrospective des derniers jeux disponibles. Dans le lot, il y en a forcément certains qui pourraient vous faire de l’œil au moment de choisir les cadeaux à mettre sous le sapin !

Fondé en avril 1985 par Elliot Grassiano, l’éditeur Microids s’est fait un nom en commercialisant des jeux pour micro-ordinateurs. Fort de titres d’exception comme l’Amerzone, l’entreprise s’est développée à l’international en élargissant son domaine d’activité. Après plusieurs évènements structurels, elle a grandi au point de devenir l’un des réseaux les plus importants du jeu vidéo en France. Avec de nombreux jeux sortis ces derniers mois, voici un récap’ très utile sur les titres à suivre et ceux, moins intéressants.

 

Schtroumpfs Kart

Réalisé par le studio historique Eden Games, Schtroumpfs Kart est un Mario Kart se déroulant dans l’univers des petits êtres bleus. Après avoir choisi son style de jeu (fun ou super vitesse), le joueur sélectionne l’un des douze pilotes et se lance dans une des trois coupes, chacune comportant quatre tracés. La formule est connue, mais les développeurs ont réussi à transposer la bande dessinée de Peyo dans cette œuvre ô combien conviviale. Durant la course, tous les coups sont permis pour ralentir l’adversaire ! Missiles en forme de glands, guêpes à tête chercheuse, bulle de protection, ressort pour récupérer quelques places… tout y passe ! Et, bien évidemment, chaque participant dispose de son propre coup spécial ! En parallèle des items, le joueur peut obtenir des boosts, déraper pour gagner de la vitesse, déclencher un départ canon ou encore passer par un raccourci. Les pistes sont larges, l’ambiance (visuelle comme sonore) et on passe un bon moment. On note tout de même quelques problèmes, comme un renouvellement graphique qui se fait attendre (mention spéciale à l’excellente dernière coupe sur les traces de Gargamel) ou l’impossibilité de positionner un item derrière son kart pour l’utiliser comme bouclier. Il y a aussi une impression désagréable de doublons dans les objets. Malgré tout, Schtroumpfs Kart est un jeu vraiment sympa, à condition de ne pas attendre de mode en ligne ou de grosses surprises dans le contenu (course libre, grand prix, multi local, 110 autocollants à collectionner…).

15/20


Arkanoid Eternal Battle

Imaginé par Akira Fujita et Hiroshi Tsujino au milieu des années 1980, Arkanoid reprend le concept de Breakout en l’optimisant. Sous couvert d’un scénario intergalactique, le titre teste nos réflexes dans une série de tableaux où l’anticipation et l’utilisation d’items sont la clé. Le concept est simple : il faut déplacer la pagaie pour faire rebondir la balle et briser les briques. En touchant ces blocs, des objets tombent et le joueur peut les récupérer pour obtenir des pouvoirs : agrandissement de la pagaie, balle collante, apparition de plusieurs balles, etc. Chapeauté par l’excellent studio Pastagames, Arkanoid Eternal Battle reprend les poncifs de l’original en lui octroyant une touche moderne et surtout un mode Battle Royale réunissant jusqu’à 24 joueurs en simultané. Lorsqu’on arrive dans le dernier carré (comprenez « les 4 derniers »), une bataille finale contre le boss se déclenche pour tenter de glaner la première place. Fort de sa DA au top et de sa musique rythmée, Arkanoid Eternal Battle est un jeu réussi, surtout en multi (online ou local), qui mériterait d’être plus connu. En effet, les serveurs sont pour le moment assez vides.

15/20


New Joe & Mac : Caveman Ninja

Après Astérix & Obélix : Baffez-les tous, le talentueux Philippe Dessoly reprend ses crayons pour nous immerger dans le monde préhistorique de Joe & Mac. Les deux hommes de Cro-Magnon doivent traverser une série de niveaux hostiles pour sauver les demoiselles du village, kidnappées par une tribu rivale. Armé de sa hache, le joueur évolue – seul ou avec un acolyte humain – avec une épée de Damoclès sur la tête. En effet, à mesure qu’il progresse, sa jauge de vie diminue et le seul remède, pour ne pas avoir l’estomac vide, est de s’emparer de la nourriture lâchée par les ennemis ou trouvée en chemin. Durant ses pérégrinations, l’avatar récupère des armes plus puissantes (boomerang, roue de pierre…) et il peut même exécuter un saut spécial pour esquiver les attaques adverses. La réalisation graphique et la musique sont de qualité, mais le jeu est franchement balèze. Et autant le dire, ça n’a aucun sens ! Il n’y a aucune option pour doser cette difficulté (y  compris dans le mode Extend avec les niveaux plus longs), si bien que ça réserve ce titre aux pros du pad qui apprécieront cet apprentissage par la douleur. Sachant qu’une mise à jour est prévue en 2023 avec de nouveaux modes, espérons que des options pour diminuer la difficulté apparaissent. Là, en l’état, malgré toute sa qualité, New Joe & Mac : Caveman Ninja est réservé à une niche.


12/20

Garfield Lasagna Party

Autant les Schtroumpfs Kart est un palliatif agréable à Mario Kart, autant Mario Party n’a rien à craindre de ce Garfield Lasagna Party. Calqué sur le principe de la célèbre série de Nintendo, avec dés à lancer, multiples plateaux et mini-jeux, le jeu souffre malheureusement d’une qualité au ras des pâquerettes. Non pas que les concepts des épreuves soient bidons (puisqu’on y trouve de la bataille de boules de neige, une séquence de nettoyage d’araignées ou un défi de pizzaiolo), mais ce sont surtout les commandes qui posent un vrai problème. Le gameplay n’est pas bon, ça répond mal et on a vraiment l’impression d’évoluer dans un jeu « flash » pondu à la va-vite ou, disons-le clairement, avec une absence totale de budget. Et le fait que le titre soit jouable jusqu’à 4 n’y change rien. L’éditeur Microids ne fait pas tout de travers, loin de là, mais il va falloir, à un moment, arrêter ces clones de bas étage. Et je ne vise surtout pas les développeurs en disant ça. Ils ont fait avec les moyens du bord qui étaient extrêmement limités. En somme, un jeu de commande trop perfectible pour être un Mario Party digne de ce nom.

8/20

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