Repose en paix
La suite de D est à l'origine prévue sur M2, une console conçue par 3DO et Panasonic, assez puissante, mais qui ne verra jamais le jour. A l'époque, le titre est bien avancé mais, en changeant de support, Kenji Eno décide de tout reprendre à zéro. W.A.R.P ayant toujours été proche de SEGA, c'est en toute logique que D2 devient une exclusivité Dreamcast, la nouvelle console du constructeur nippon. Si certains aspects du développement M2 ont été conservés, de nombreux éléments sont totalement inédits, comme les combats en vue subjective. Malgré cela, les graphismes restent impressionnants (à l'époque, on joue sur PlayStation, Saturn et N64) avec un visage de Laura, composé de deux milles polygones. Sur ce mots, et pour donner encore plus de corps à cette présentation, voici celle en vidéo concocté par les deux loustics de Terre de Jeux.
Forcément, avec le poids des années, les graphismes peuvent paraître vides. Il faut toutefois reconnaître que l'ambiance visuelle ne manque pas de personnalité, avec certains plans très classes (comme la carlingue défoncée de l'avion). C'est un jeu tout à fait honorable graphiquement, même aujourd'hui.
Si la fluidité n'est pas mise à mal, il faut avouer que les mouvements très lents des protagonistes et les animations en deux étapes ont tendance à agacer. Rien de méchant, mais c'est très moyen comme le prouve l'animation hachée de la cinématique d'intro.
Les musiques manquent d'harmonie mais ont le mérite d'être différentes de ce qu'on peut entendre habituellement. En revanche, les voix en anglais sont assez ratées, sans parler de la synchronisation labiale, à la rue.
Particulier, le gameplay l'est indéniablement. Mix entre exploration et combat, D2 tient éveillé par son scénario et son ambiance, mais les phases de jeu reste globalement bancales. Les affrontements contre les boss rehaussent le niveau général.
Pour les besoins de la vidéo, la capture a été réalisée sur émulateur, permettant l'affichage HD.