14 avr. 2010

[Test] Splinter Cell : Conviction

Le gars Fisher, il ne faut pas l'énerver sous peine de prendre une belle rouste, perdre quelques dents et se faire trouer le fondement ! Pourtant, depuis quelques temps, l'ancient agent spécial l'a mauvaise, voire même très mauvaise. Après que son agence l'ait trahi, voilà qu'il perd sa fille, renversée par un chauffeur un peu fou, qui n'a pas demandé son reste et s'est barré. Seulement voilà, Sam va apprendre que ce n'était pas forcément un accident et ça va le mettre encore plus en rogne. Reprenant les ficelles scénaristiques de Double Agent, le dernier épisode de la saga, Splinter Cell Conviction fait appel à de l'action sur-vitaminée, un brin malsaine par moment, notamment lors des interrogatoires où la violence se fait ressentir. Pas question de foncer dans le tas, sous peine de se faire zigouiller de toutes parts. Comme à l'accoutumée, la tactique du bad guy est de prôner la voie de l'infiltration, tout en faisant un max de dégâts. Lumière sur l'un des titres les plus convict… euh convaincants de ces derniers mois ! Eh ouaip, rien que ça sergent !

Ce qui fait la force de ce nouveau Splinter Cell, c'est sans conteste la qualité de son gameplay. Si la manière de mouvoir le héros n'a rien d'innovant dans l'approche (vous pouvez bouger la caméra à votre guise, vous accroupir, interagir avec de nombreux éléments du décor et bien sur appuyer sur la gâchette, en changeant d'armes comme bon vous semble. Le zoom est aussi de la partie pour savourer en direct live les exécutions sommaires des soldats à la solde de terroristes. Le petit plus, c'est que vous avez la possibilité de marquer les adversaires ou objets via un des boutons de la tranche et d'activer l'exécution via la simple touche Y. Simple, efficace, Sam Fisher est de retour et n'hésite pas à faire parler la poudre. Et autant vous l'avouer, il est préférable de se méfier tant l'intelligence artificielle est plutôt correcte. C'est qu'ils ne se laissent pas faire les gars d'en face : ils font des rondes, fouillent les recoins à l'aide de leur lampe et n'hésitent pas à appeler des renforts. Bon, en même temps, ils n'évitent pas quelques bizarreries, la faute à la matérialisation sous forme d"hologramme de la dernière position. On arrive ainsi à jouer d'eux en faisant diversion, afin qu'ils se concentrent sur votre dernière position. Hop, ni vu, ni connu, suffit de les prendre à revers pour les zigouiller sans faire de bruit (flingue avec silencieux, combat au corps-à-corps) ou reproduire le 14 juillet version C4 et autres explosions joyeuses. On passe donc un excellent moment, d'autant qu'il est possible d'améliorer son arsenal. De quoi reproduire des pièces de 2 euros dans le derrière de ces messieurs. Enfin, j'me comprends !

Mais Splinter Cell : Conviction, c'est aussi l'assurance de s'éclater en coop' ! Via un écran splitté, vous participez avec un pote à un prologue à l'histoire principale. Jouable aussi bien en local (avec l'écran séparé), en branchant deux console ou sur le Live, ce mode est tout simplement exceptionnel ! Revivre les mêmes actions que dans le solo mais à deux, ça n'a pas de prix (pour le reste, il ya Eurocard Mastercard). C'est véritablement le pied d'accomplir les objectifs avec son partenaire, le sauver d'un mauvais pas, le couvrir ou encore faire diversion pendant qu'il s'occupe de contourner les affreux badauds pour leur tomber dessus. Ce mode coop' est ce qui se fait de mieux en la matière et relève une durée assez courte (environ 8 heures en solo).

Grâce à son excellent level design (les niveaux sont très variés), ses bonnes idées en pagaille (l'écran devient noir et blanc dès lors que Sam est invisible à l'œil de ses ennemis) et son graphisme dans l'air du temps, Splinter Cell Conviction est un jeu qui vaut vraiment le coup ! Sam Fisher est de retour et ça valait le coup de l'attendre !

8/10