Brothers A Tale of Two Sons Remake : Une fable mémorable

Chef d’œuvre du studio Starbreeze et première œuvre vidéoludique majeure de Josef Fares, l’auteur de l’extraordinaire It Takes Two, Brothers : A Tale of Two Sons revient dans un remake-anniversaire. Voilà maintenant une décennie que le récit poignant de deux frères en terre scandinave a bouleversé l’industrie et c’est avec un immense plaisir que j’ai replongé dans cette histoire teintée d’émotion, d’humour et de magie. Profitant de graphismes remaniés et d’une bande-son réorchestrée, Brothers : A Tale of Two Sons Remake s’annonce, d’ores et déjà, comme un indispensable de cette année. Le gameplay (de la coop’ en solo) demande un petit temps d’adaptation certes, mais quel voyage !


Alors que le soleil se couche sur l’océan orangé et qu’une embarcation s’éloigne vers l’horizon, un jeune garçon se recueille sur la tombe de sa défunte mère. Comme dans le jeu original, les violons et les voix lointaines viennent appuyer la tristesse du gamin tandis qu’une cinématique, relatant les évènements de la disparition, vient se mêler aux cuivres bourdonnants. Alors qu’il est envahi par les remords, le fantôme de la maman surgit pour guérir le cœur de son enfant. L’instant, volontairement mystique, est stoppé par la voix du grand frère qui interpelle son benjamin. L’aventure peut commencer !

Seul Two

Après un rapide tutorial où l’on apprend à diriger les deux individus. On comprend que le père des jeunes gens est mal en point et qu’un remède est indispensable pour pouvoir le soigner. C’est donc sous la forme d’une quête initiatique que Brothers : A Tale of Two Sons se dessine au joueur. Le principe est simple : chaque stick et gâchette analogique correspondent à l’un des frangins. Le stick et la gâchette de gauche (L) permettent de contrôler le grand frère tandis que le plus petit est manipulable via le stick et la gâchette de droite (R).


Le gameplay s’articule ainsi autour de ces simples boutons pour nous convier à une foule d’évènements et d’énigmes : déplacer un chariot, activer un mécanisme, détourner l’attention d’un chien hargneux, se faire la courte échelle… Ce qui est intéressant, c’est que le grand frère est le seul à pouvoir pousser des leviers ou à braver les eaux (en portant son petit frère sur le dos). À l’inverse, la silhouette frêle du benjamin lui permet de se faufiler entre les barreaux d’une cage ou d’une porte en ferraille. Le petit frère est toujours à l’affût d’une bêtise ce qui confère des moments de vie parfois très drôles, comme lorsqu’il enquiquine les gens ou goute de l’alcool.

Une quête magistrale

Bien qu’il soit court (environ 3 heures d’aventure), Brothers : A Tale of Two Sons laisse un souvenir indélébile grâce à son récit poignant et sa justesse entre les émotions et l’humour. On est totalement happé par l’atmosphère et la direction artistique du jeu. L’annonce du remake a surpris pas mal de monde, tant on pouvait estimer que l’original se suffisait à lui-même, mais le confort supplémentaire apporté par les graphismes retravaillés et les musiques orchestrales est sacrément appréciable. Le studio Avantgarden et 505 Games ne se sont vraiment pas moqués des joueurs.


Chaque chapitre réserve son lot de surprises, que ce soit par les évènements (le chien, les loups, les bouquetins, la machine volante, le château, les boss…) qui se produisent ou les personnages secondaires que l’on rencontre. Les développeurs ont trouvé plein de petites trouvailles géniales pour diversifier la progression et ce sont tous ces éléments qui restent à l’esprit, d’autant que le jeu n’hésite pas à nous brusquer par des thématiques poignantes et une fin qui ne laisse pas indifférent.


Si vous n’avez jamais fait Brothers : A Tale of Two Sons, c’est le moment de vous laisser tenter. Chose intéressante à savoir : même si le jeu a été pensé pour être pratiqué en solo (pour plein de raisons, notamment scénaristiques), vous pouvez désormais jouer en coopération avec un ami ou un membre de la famille.

1 Commentaires

  1. Très belle écriture pour ce jeu qui me parait fabuleux. Je n'y ai jamais touché mais je pourrai bien me laisser tenter.

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